SOMMAIRE
I- Qu’est-ce que Greenpeace ? 3
1. Historique 3
2. Succès 6
3. Principes fondateurs 9
II- Son fonctionnement 11
1. Financement 11
2. Conduite des campagnes 14
3. Greenpeace en France 16
III- Les campagnes 17
1. Le nucléaire 17
2. Le climat et l’énergie 19
3. Les organismes génétiquement modifiés (OGM) 21
4. Les forêts 23
5. Les océans 25
Conclusion 27
Questionnaire et sources 28
Nous avons choisi comme sujet Greenpeace, car nous nous sentons directement concernés par tous les problèmes écologiques actuels ; comme par exemple le transport des produits toxiques, ou la prolifération des organismes génétiquement modifiés (OGM), sans oublier les grandes catastrophes écologiques telles que le naufrage du pétrolier Erika. C’est la médiatisation de tous ces événements qui nous a fait découvrir le mouvement écologique Greenpeace. Et il nous a parût intéressant de connaître plus précisément cette association tant dans son fonctionnement que dans les domaines sur lesquels elle agit. De plus nous sommes convaincus que l’avenir de la planète repose sur un comportement écologique de chacun.
Greenpeace compte aujourd'hui près
de 3 millions de donateurs répartis dans 40 pays à travers le monde. En 1979,
Greenpeace devint une organisation internationale quand les bureaux en Europe,
dans le Pacifique et en Amérique se réunirent pour constituer Greenpeace
International. Depuis 1989, le siège international est à Amsterdam. C'est là
que les campagnes de l'organisation sont définies et coordonnées. Les quelques
26 bureaux de Greenpeace dans le monde sont représentés à l'assemblée générale
annuelle qui définit la stratégie de l'organisation. Cette assemblée générale
fixe les grandes orientations de campagne pour l'année à venir. La structure et
les campagnes internationales sont financées par les bureaux des pays développés
les plus riches. Entre les assemblées générales, le conseil international, élu
par tous les bureaux nationaux, prend les décisions les plus urgentes.
Greenpeace International redistribue une part de ses ressources pour le
financement des bureaux non auto-suffisants.
I) QU’EST-CE QUE
GREENPEACE ?
1. HISTORIQUE DE GREENPEACE
1971 : La fondation… contre la bombe américaine.
En 1971 un groupe de militants nord-américain
pacifistes et écologistes embarque à bord du Phyllis Cormack, un bateau de pêche, pour rejoindre le site des
essais nucléaires d'Amchitka en Alaska. Ces "combattants de l'arc en
ciel" veulent s'interposer, en se plaçant au centre de la zone d'essai,
pour empêcher l'explosion de la bombe.
Ils baptisent leur mouvement : "Don't make a wave"
"Ne faites pas de vague". L'engagement de ces militants d'un genre
nouveau est couronné de succès. Dès 1972 les Etats-Unis cessent les essais
nucléaires atmosphériques.
Très vite, le groupe cherche un nom plus évocateur de sa double
préoccupation : environnement et pacifisme. Les termes "green" (vert)
et "peace" (paix) sont ceux qui résument le mieux leur démarche.
Greenpeace est né!
1972 : Première campagne contre les essais nucléaires français.
Après la victoire sur les Etats-Unis, la
France est, à cette époque, la seule puissance nucléaire occidentale à
effectuer des essais nucléaires atmosphériques. Paris s'apprête à lancer un
nouvel essai sur l'atoll de Mururoa, dans le Pacifique Sud. Via la presse
néo-zélandaise, Greenpeace recrute des volontaires prêts à s'opposer à ces
essais. David McTaggart et un équipage de cinq hommes appareillent le 30 avril
sur un ketch de 12 mètres, le Véga.
Après de nombreuses intimidations, la marine Française éperonne le Véga, l'obligeant à accoster à Mururoa.
Le bateau est fortement endommagé.
L'équipe du Véga n'a
pu que retarder l'essai, pas l'empêcher. L'année suivante, le Véga retourne à Mururoa. Les militaires
français arraisonnent le bateau et brutalisent McTaggart qui perdra
partiellement l'usage d'un œil. Un membre de l'équipage a cependant pu filmer
toute la scène à l'insu des militaires français. Une photo montre clairement
les commandos français tabassant un équipier du Véga. La version des autorités françaises, qui prétendait que
McTaggart s'était blessé en glissant, est contredite. La presse internationale
relate ces incidents, la France stoppe ses essais nucléaires atmosphériques dès
1974.
1975 : Objectif, sauver les baleines.
La chasse commerciale des baleines étant
pratiquée depuis des années de façon intensive, un nombre croissant d'espèces
est en voie d'extinction. A la conférence des Nations Unies, en 1972, un appel
quasi unanime est lancé pour l'adoption d'un moratoire de dix ans, Interdisant
toute chasse. Les nations baleinières ignorent cet appel.
Greenpeace décide alors d'aller affronter
les baleiniers sur leur propre terrain, et prend pour cible, à bord du Phyllis Cormack, la flotte baleinière
soviétique. Les activistes s'interposent entre les harponneurs et leurs cibles.
Un harpon frôle les protestataires et s'en va blesser un cachalot. A nouveau,
l'image des zodiaques de Greenpeace tentant de s'interposer entre les
baleiniers et les cachalots fait le tour du monde. Tout au long des années
suivantes, Greenpeace va conduire d'autres actions contre les flottes du Japon,
de la Norvège, de l'Islande, de l'Espagne, de l'Australie, de l'ex Union
Soviétique et du Pérou, sur toutes les mers du globe. En 1982 c'est la victoire
: La Commission Baleinière Internationale adopte un moratoire non limité sur la
chasse commerciale. En 1994, à l'initiative notamment du gouvernement français,
la même commission établit le sanctuaire baleinier des mers australes autour de
l'Antarctique. Le Japon et la Norvège, vont toutefois, sous couvert de
recherche scientifique, perpétuer le massacre.
De 1975 à 1985.
En 1977, les premiers bureaux européens
sont ouverts à Paris et Londres. Après le Canada et les Etats-Unis l'organisation
s'implante également en Allemagne, au Pays-Bas, en Espagne, dans les pays
scandinaves et en, Océanie. De nouvelles campagnes sont conduites, notamment
contre les pollutions par les produits toxiques. Greenpeace s'oppose à
l'immersion des déchets toxiques mais aussi radioactifs en mer. En 1983, les
militants français révèlent la disparition de 41 fûts de déchets venant du
dramatique accident de Seveso. L'opposition au commerce des déchets devient un
sujet d'attention majeur pour Greenpeace. L'organisation redouble également
d'efforts pour mener à bien ses campagnes prioritaires de lutte contre les
essais nucléaires et la chasse baleinière.
1985 : On ne coule pas un arc en ciel !
Le Rainbow
Warrior, navire amiral de Greenpeace a déjà une belle histoire à son actif.
Il a été la pièce maîtresse des campagnes contre les baleiniers, l'immersion
des déchets radioactifs, le massacre des phoques gris... En 1983, en pleine
guerre froide, il pénètre dans les eaux interdites de Sibérie pour documenter
le massacre des baleines grises. En 1985, le Rainbow Warrior appareille pour l'atoll de Rongelap, dans le
Pacifique-Sud. A la suite d'essais nucléaires américains effectués de 1946 à
1956, des poussières radioactives ont recouvert Rongelap. Les répercutions sur
la population locale sont
désastreuses : cancers, leucémies, malformations génitales en nombre très
élevé. Au cours de l'opération "Exode" Greenpeace évacue toute la
population de Rongelap vers l'île de Mejato. Après avoir pris soin de ces
premiers "réfugiés de l'environnement", le Rainbow Warrior cingle alors vers Auckland, d'où il doit repartir
vers le site nucléaire français de Mururoa. Le 10 juillet 1985, deux explosions
secouent la coque du navire alors qu'il mouillait dans le port d'Auckland. Le Rainbow Warrior s'enfonce dans les eaux
du port.
Fernando Pereira, photographe et compagnon de Greenpeace, trouve
la mort dans l'attentat. Le sabotage est évident. Les faux époux Turenge, qui
sont en fait le Capitaine Prieur et le commandant Mafart agents des services
secrets, sont rapidement arrêtés. Dans les semaines qui suivent, les preuves
contre le gouvernement français s'accumulent.
Sous la pression internationale, celui-ci finit par reconnaître
les faits. Le bateau a bien été coulé par les services secrets français qui ont
agi sur ordre, probablement du Président Mitterrand… Charles Hernu, ministre de
la défense du gouvernement Mauroy démissionne. La tragédie a mis en lumière,
dans le monde entier, le combat de Greenpeace, lui donnant encore plus de force
et de détermination pour poursuivre ses missions. En France cependant, une
campagne de désinformation est orchestrée avec vigueur par les autorités. Il
s'agit de faire passer la France pour une victime, l'agresseur n'étant autre
que Greenpeace, organisation étrangère probablement manipulée par des intérêts
ennemis… La manipulation est efficace et la suspicion entretenue coupe
l'organisation du soutien de son public. Le bureau français de Greenpeace est
contraint de fermer ses portes en 1987.
1989 : Réouverture de Greenpeace France.
Il faudra attendre 1989 pour que Greenpeace
reparte, en France, sur de nouvelles bases. La nouvelle équipe reprend le
flambeau et engage ses principaux combats : arrêt des essais nucléaires
français dans le Pacifique, interdiction de l'immersion des déchets
radioactifs, interdiction de l'incinération des déchets en mer. Greenpeace
continue à étendre ses activités dans le monde. Un bureau est ouvert en Russie.
L'organisation met alors en évidence le danger qui pèse sur la mer de Barentz
et la presqu’île de Kara où pourrissent les sous marins nucléaires de
l'ex-empire soviétique. Ce combat sera ensuite poursuivi par le Capitaine
Nikitine, ancien officier de l'armée russe, et l'association norvégienne
Bélonia. A la même époque Greenpeace effectuera les premières images prouvant
que les russes continuent à immerger des déchets radioactifs au large de leur
côte orientale. Les applications civiles et militaires de l'énergie nucléaire
restent une préoccupation majeure de Greenpeace. En 1992, à la veille du Sommet
de la Terre à Rio, le Président Mitterrand annonce qu'il suspend son programme
d'essais atomiques dans le Pacifique. Mais le Président Chirac, accédant au
pouvoir en 1995, relance ce programme nucléaire militaire. Il faudra une
nouvelle confrontation dans le Pacifique sud pour qu'il mette fin prématurément
à la campagne d'essai nucléaire qu'il avait programmé. Dès 1996, la France
s'engage à ratifier le Traité d'interdiction définitive des essais nucléaires.
Les autres pays du "club nucléaire" sont aussi la cible de
l'organisation qui protestera jusque sur la place Tiananmen à Pékin pour
obtenir un engagement du gouvernement Chinois. Greenpeace en France peut alors
se consacrer à d'autres sujets importants: l'interdiction définitive des filets
dérivants dans les eaux européennes, l'opposition à la dissémination
commerciale des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et toujours la lutte
pour sortir au plus vite du nucléaire...
2. LES SUCCES :
Bien que la destruction de l'environnement se poursuive à un rythme infernal depuis le début du siècle, le monde prend progressivement conscience de l'importance des atteintes faites à l'environnement. Tous les observateurs admettent que Greenpeace a joué un rôle majeur dans l'émergence de cette conscience planétaire. Greenpeace a contribué à d'importants changements au cours de ces dernières années.
En voici quelques exemples :
1971 |
-
Suite à la première action de Greenpeace, les Etats-Unis stoppent leur
campagne d'essais nucléaires à Amchitka, en Alaska. |
1975 |
-
La France met, momentanément, un terme à ses essais nucléaires atmosphériques
dans le Pacifique Sud, à la suite des protestations de Greenpeace sur le
site. |
1978 |
-
Les actions de Greenpeace mettent fin au massacre des phoques, chassés pour
leurs peaux, dans les Iles Orkney, en Ecosse. |
1982 |
-
La Communauté Européenne interdit l'importation de peaux de bébés phoques. |
1983 |
-
La Convention de Londres décrète un moratoire sur l'immersion en mer des
déchets radioactifs. |
1985 |
-
Les essais nucléaires français dans le Pacifique Sud redeviennent un sujet de
controverse internationale, après le sabotage par les services secrets
français, du Rainbow Warrior,
navire amiral de Greenpeace. |
1986 |
-
Le moratoire mondial sur la chasse à la baleine, décrété par la Commission
Baleinière Internationale, entre en vigueur. |
1987 |
-
Greenpeace établit la première base de recherche non gouvernementale en Antarctique. |
1988 |
-
La Convention de Londres interdit l'immersion en mer, au niveau mondial. |
1989 |
- Les Nations Unies
adoptent un moratoire sur l'utilisation des filets dérivants de grande
taille, en réponse à l'indignation du public après que Greenpeace eut révélé
le caractère destructif de ces méthodes de pêche. |
1990 |
- La Convention de
Londres vote l'élimination progressive de tous les rejets de déchets
industriels dans l'océan. |
1991 |
- L'Antarctique
reçoit le statut de Réserve Naturelle Mondiale. Toute exploitation minière y
est interdite, pour une durée de 50 ans.
|
1992 |
-
La France suspend sa campagne d'essais nucléaires sur l'atoll de Moruroa, à
la suite du passage du Rainbow Warrior
II sur la zone de test. |
1993 |
-
La technologie de réfrigération "Greenfreeze", développée par
Greenpeace, est adoptée en Allemagne, prouvant qu'il existe des alternatives sans
danger aux CFC, HCFC et HFC, qui détruisent la couche d'ozone et contribuent
à l'effet de serre. |
1994 |
- Suite à des années
d'opposition à la chasse baleinière, le sanctuaire de l'Antarctique, proposé
par la France et promu par Greenpeace, est adopté par la Commission
Baleinière Internationale. |
1995 |
-
La Commission Oslo-Paris décide d'interdire la production de paraffines
chlorées. |
1996 |
-
Dans le cadre de sa campagne Climat, Greenpeace dévoile la Smile, prototype
d'une voiture dérivée de la Renault Twingo, qui prouve qu'une réduction de
consommation de carburant de 50% est parfaitement possible. |
1997 |
-
Greenpeace est officiellement récompensé par le PNUE (Programme des Nations
Unies pour l'Environnement) pour le développement de la technologie
"Greenfreeze", qui contribue à limiter la destruction de la couche
d'ozone et n'aggrave pas l'effet de serre. |
1998 |
-
Après 15 ans de campagne de Greenpeace et l'interdiction en 1992 par les
Nations Unies des grands filets dérivants, l'Union Européenne interdit
l'usage de tous les filets dérivants pour tous les navires de la flotte
européenne. |
1999 |
-
Lors de la Conférence des Parties à Bonn, 60 Etats s'engagent à ratifier le
Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. |
2000 |
-
Après des années de campagnes, les gouvernements du monde entier signent le
premier traité global d'élimination des Polluants Organiques Persistants
(POP), classés parmi les plus dangereux produits chimiques connus et qui, par
leur accumulation dans l'environnement, constituent une menace sérieuse pour
la santé humaine. |
2001 |
-
Le gouvernement de Colombie Britannique endosse une proposition de Greenpeace
et d'autres organisations, qui met fin à l'exploitation destructive des forêts
et assure la protection de vingt vallées dans la Forêt des Grands Ours,
située à l'Ouest du Canada. |
3. PRINCIPES FONDATEURS
Aujourd'hui,
soutenue par des millions de sympathisants, Greenpeace reste fidèle à ses motivations
premières : agir là où l'environnement est menacé par les activités humaines,
pour dénoncer, informer et promouvoir les changements appropriés. Convaincue que des individus rassemblés pour
agir, toujours de façon non-violente, peuvent contrer les atteintes imposées à
l'environnement, même si celles-ci sont le fait des intérêts les plus
puissants.
Greenpeace se veut tout
d’abord être présente dans les enjeux internationaux en concentrant son
attention sur les problèmes globaux qui menacent l'environnement au sens large
et qui constituent des enjeux planétaires: changements climatiques,
consommation énergétique, prolifération nucléaire, dégradation de la
biodiversité, pollutions génétiques, dissémination des produits toxiques....Car
certains de ces problèmes sont difficilement perceptibles dans la vie de tous
les jours ou dans notre proche voisinage. Pourtant, ces menaces pèsent sur
notre quotidien et sur les générations futures.
Greenpeace préconise naturellement la mise en œuvre
effective du concept de développement durable: un modèle de gestion des
activités humaines qui répond aux attentes des sociétés actuelles, sans
hypothéquer les capacités des générations futures à satisfaire leurs propres
besoins. Ce concept vise à reconsidérer les enjeux économiques en fonction des
contraintes environnementales et des considérations sociales. Cette approche
remet en cause la définition même d'un "progrès" qui serait aussi
inéluctable que bénéfique. Par exemple la construction d’une centrale nucléaire
ne représente aucun progrès puisqu'elle constitue un risque inacceptable et
génère des déchets que nos descendants devront gérer pendant des siècles. En
revanche, les énergies éoliennes ou solaires constituent de vrais axes de
développement pour aujourd'hui et pour demain.
Greenpeace
base ses actions sur ce qu’elle appelle le principe de précaution, c’est à dire
que l’identification d'un risque, réel ou potentiel, pour l'environnement ou la
santé publique doit imposer la prudence et conduire à ne pas entamer, ou
poursuivre, l'activité générant ce risque. Par conséquent, l'entreprise
proposant un produit ou une activité qui ferait potentiellement courir un
risque, doit, avant toute chose, apporter la preuve du caractère non-polluant
ou non-dangereux de son produit ou de son activité. Cette inversion de la
charge de la preuve est indissociable de l'instauration d'un régime de
responsabilité imposant à l'entreprise de couvrir les dommages que pourrait
générer son activité.
De
plus parallèlement à tout ça, Greenpeace souhaite garder une totale
indépendance tant du point de vue politique que financière. En effet Greenpeace
n'est soutenue par aucun parti et n'en soutient aucun. Cependant dans sa
mission elle est amenée à les interpeller
tous pour qu'ils prennent en compte les problèmes qu’elle dénonce et qu'ils
considèrent les solutions et les pistes de recherche qu’elle repère. Cette
indépendance politique repose sur une indépendance financière totale, en effet
Greenpeace ne vit que des contributions des particuliers qui ont choisi de
soutenir sa démarche. Greenpeace refuse toute contribution
financière venant des entreprises, des collectivités territoriales, des
gouvernements, des institutions gouvernementales et intergouvernementales.
Cette indépendance structurelle est le gage de sa liberté de parole et
d'action, en tous lieux et en toutes circonstances.
Un des grands principes fondateur de
Greenpeace est la non-violence. En effet c’est un impératif indissociable de la
détermination dans l'action: jamais de dégradation de matériels, jamais de
violence envers qui que ce soit. Cette tactique d'interposition des volontaires
de Greenpeace pour empêcher une nuisance, imposer un temps d'arrêt pour poser
le débat, forcer le positionnement des acteurs, a été inauguré par les
fondateurs du mouvement qui se placèrent dans la zone d'essai de la bombe
atomique américaine en Alaska. L'efficacité de la confrontation réside dans la
détermination des volontaires à faire rempart de leur corps, à mettre en jeu
leur propre vie. Renforçant ainsi l’importance du message qu’ils adressent.
Enfin,
sur la base de ces principes fondamentaux, Greenpeace jouit d’un contre
pouvoir. S’imposant ainsi comme une véritable force indépendante de
dénonciation et de proposition au service des générations actuelles et futures.
Car d'une part, Greenpeace élabore ses positions sur une analyse rigoureuse des
problèmes abordés, s'appuyant sur des travaux scientifiques reconnus et des
expertises techniques validées. D'autre part, l'organisation porte les
revendications de presque 3 millions de membres répartis dans plus de 40 pays
considérant qu'il est urgent de changer certaines pratiques industrielles, de
faire évoluer les règles et de promouvoir de nouveaux comportements
"citoyens".
II) SON FONCTIONNEMENT
1. FINANCEMENT ET DEPENSES
a) Financement
Greenpeace en France est financée à 100%
par les contributions de ses adhérents. Pour préserver une indépendance
absolue, Greenpeace refuse toutes les subventions publiques et les
contributions financières des entreprises. De manière exceptionnelle Greenpeace
peut recevoir des financements de fondations privées dans la mesure où
celles-ci ne sont pas liées à des intérêts industriels ou commerciaux.
Ressources et emplois Greenpeace France en Millions de Francs
Ressources
Direct Dialogue Frais de structures et divers
Budgets de campagnes et contribution à l’international Collecte de fonds
Greenpeace publie tous les ans un rapport
d’activités réalisées l’année précédente.
En 2000, 17575 adhérents ont rejoint Greenpeace. C'est
l'évolution la plus importante dans l'histoire de Greenpeace France! Le nombre
d'adhérents a augmenté de 42% entre 1999 et 2000. Cette évolution entraîne une
très forte augmentation des dons qui ont progressé de 55%, soit près de 6 MF.
Pour 70%, cette augmentation est due à l'arrivée de nouveaux adhérents par le
programme Dialogue Direct qui consiste à aller à la rencontre des personnes
dans des lieux publics. La contribution de Greenpeace International dans les
campagnes ne représente plus que 6% des ressources contre 14% en 99.
Compte Emplois / Ressources de l'Association Greenpeace France
en 2000
Le programme "Première Ligne" consiste à proposer aux
adhérents de participer à la constitution d'une réserve financière destinée
à débloquer rapidement des fonds en cas de crise environnementale urgente.
Ce programme a permis d'avoir une enveloppe supplémentaire de 466 KF qui a
financé à plus de 80% les actions sur les catastrophes "Erika"
et "Ievoli Sun" qui se
sont montées à 577 KF.
b) Dépenses
Le montant alloué aux campagnes a
considérablement augmenté (+36%) en passant de 6576KF en 1999 à 8935KF en 2000
et représente 50% des dépenses. A cela, il faut ajouter la quote-part des
ressources réservées à Greenpeace International. Cette contribution a plus que
triplé, passant de 227KF à 737KF en 2000. L’objectif pour Greenpeace est de
réserver 18% des ressources brutes (de l'année n-2), appliquant ainsi la règle
acceptée par tous les bureaux autosuffisants. Les charges afférentes à la
collecte de fonds ont baissé de 2 points, en passant de 17% à 15%. Le nombre d'équipes
Dialogue Direct a été plus important en 2000 qu'en 1999, entraînant une
augmentation de 5 points entre les deux années. Les charges administratives
restent stables, 14% du budget pour
2000 contre 15% en 1999.
- Campagnes, Actions de terrains.
Les campagnes phares restent toujours le
nucléaire et les OGM. Ces deux campagnes représentent plus de 53% du budget
total des campagnes. La part du nucléaire dans les campagnes a diminué en
pourcentage (38,7% en 1999) mais son montant est resté à peu près stable
(100000 francs de moins qu'en 1999). Les investissements dans la campagne
Energies Renouvelables ont progressé de 300000 francs. Les ressources affectées
à la campagne OGM ont augmenté de 700000 francs par rapport à l'année dernière.
L'année 2000 a été l'année du développement de la campagne Forêts, en effet la
somme allouée à cette campagne a triplé.
- Greenpeace France et Greenpeace International.
La situation financière de Greenpeace
France continue de s'améliorer. L'augmentation des ressources constatées cette
année (+55%) devrait continuer en 2001. L'indépendance financière du bureau
français lui a permis de verser en 2000 une quote-part plus importante de ses
recettes (9% des ressources 1998, soit 737 KF) à l'organisation internationale.
Pour rappel, ce versement effectué par tous les bureaux autosuffisants permet
le financement de la structure internationale pour les quatre activités
suivantes :
- La gestion des moyens utilisés en commun
par l'ensemble des bureaux : flotte des navires, outils de communication.
- Le travail de lobbying au niveau
international : le suivi des conventions internationales.
- L'aide financière aux bureaux situés dans
des régions écologiquement cruciales mais ne pouvant assurer seuls toutes leurs
ressources : Brésil, Chili, Mexique, Russie, Chine, Inde, Asie du sud-est
(Thaïlande)…
- L'animation de campagnes internationales en
nommant des chargés de mission internationaux, en donnant un appui spécifique à
certains bureaux dans le cadre de ces campagnes, comme ce fut le cas en 2000 en
France, pour le nucléaire et pour les campagnes OGM et Forêts.
2. CONDUITE DES CAMPAGNES
En évoquant la mobilisation
des militants de Greenpeace, on pense immédiatement aux zodiacs vrombissant, aux
activistes suspendus aux cheminées d'usines ou enchaînés aux grilles des
entreprises polluantes. En réalité la conduite d’une campagne se décompose en
cinq étapes.
Tout d’abord la campagne
commence par une enquête. Cette composante est le préalable indispensable, car
s'il est nécessaire de dénoncer, il est essentiel d'expliciter le raisonnement
qui conduit à considérer que telle industrie, tel produit, tel accord porte
préjudice à l'environnement et à la santé publique. Quand le jeu du pouvoir est
de gommer toute contradiction pour tenter d'imposer une solution unique, le
rôle des contre-pouvoirs est de mettre en évidence les éléments contradictoires
qui doivent être portés au débat, pour que soient considérés l'impact
environnemental global et les intérêts des générations futures. Ce travail
continu d'élaboration de l'argumentaire permet de mieux cerner les enjeux d'une
campagne et de faire progresser la position de Greenpeace en fonction de
l'évolution du contexte. Si Greenpeace n'est ni un bureau d'étude, ni un centre
de recherche, ses investigations s'appuient sur différents travaux
scientifiques et enquêtes techniques, préexistants ou commandés par
l'organisation à des centres de recherche indépendants.
Puis ensuite il y a une
étape de propositions et de concertation. Ce
temps correspond à une démarche plus prospective. Au delà de l'opposition à
certains procédés industriels ou certaines orientations politiques
préjudiciables pour l'environnement, la responsabilité citoyenne impose
d'identifier des pistes possibles pour résoudre les problèmes repérés et
proposer des solutions alternatives ou des pistes de recherches. Greenpeace
n'entend pas prendre à sa charge le développement de solutions industrielles ou
la commercialisation de produits alternatifs. La mise au point technologique et
le développement commercial de ces initiatives reste de la responsabilité des
acteurs industriels et des décideurs politiques.
La troisième étape est
l’information et la pression. En effet il s’agit dans un premier temps
d'informer le public des risques que présentent certaines options
industrielles, économiques et politiques, risques que les décideurs tendent le
plus souvent de minimiser. L'information est le préalable indispensable à la
mobilisation citoyenne. L'engagement des individus, associés à une cause,
contribue à la construction du rapport de force qui, tôt ou tard, obligera les
dirigeants à considérer les arguments des défenseurs de l'environnement. Il
s'agit ensuite de faire pression sur les décideurs, élus, responsables
administratifs ou chefs d'entreprises afin qu'ils prennent mieux en compte ces
revendications. Il faut donc expliquer, convaincre et contrer les pressions
d'autres groupes politiques, économiques ou industriels qui, défendant leurs
intérêts de profits et de pouvoir, font également pression sur ces décideurs.
Les motivations de Greenpeace sont d'un tout autre ordre : préserver les grands
équilibres écologiques et défendre les intérêts des générations futures. Ce
travail revêt plusieurs aspects : rencontre avec les collaborateurs des
cabinets ministériels, participation aux réunions de concertation avec les
administrations centrales, informations et débats avec les élus et les partis
politiques, participation aux auditions dans le cadre des commissions
parlementaires, confrontations avec les dirigeants d'entreprises. Sur la scène
internationale,
Greenpeace bénéficie d'un poste d'observateur dans le système des Nations Unies
et, à ce titre, participe activement aux négociations des accords internationaux
en intervenant en particulier lors des phases préparatoires à l'élaboration des
textes. Leur totale indépendance constitue, dans ces négociations, un atout
majeur.
Ensuite, généralement suit à
cela une action en justice. En effet il n’est
pas rare que des règlements ou des lois, constituant de bons instruments
de protection, soient ignorés ou bafoués par des industriels peu scrupuleux ou
des gouvernements peu regardants. L'action en justice peut tendre à conforter
certains instruments réglementaires dont l'intérêt est reconnu. Elle peut
également contribuer à construire une jurisprudence permettant de faire
progresser le droit pour mieux prendre en compte les évolutions récentes des
pratiques industrielles ou mieux cerner des risques nouveaux. Le recours
juridique peut également être nécessaire pour obtenir par voie de justice, des
informations que les industriels ou les gouvernements refusent de communiquer
dans le seul but de protéger des pratiques inacceptables voire illégales.
Et enfin la campagne se
termine généralement par une confrontation, car il est la plupart du temps
indispensable de forcer le débat, d'obliger les acteurs à reconnaître leurs
méfaits et d'imposer la prise en compte de certaines considérations. Les
actions de confrontation n'ont d'autre objectif que de dénoncer des pratiques
cachées, de signifier l'urgence du changement, de forcer les décideurs à
imaginer d'autres voies. L'interposition physique démontre qu'il est possible
de faire cesser une nuisance. Cette transgression citoyenne de l'ordre établi
constitue parfois un acte illégal. Elle est pourtant légitime, le fait dénoncé
étant une agression bien plus grave allant à l'encontre de l'intérêt général.
La confrontation non violente exacerbe le rapport de force. L'engagement physique
dans la confrontation, toujours non violente, souligne la détermination des
demandeurs. Le relais médiatique de la confrontation participe évidemment, à la
construction du rapport de force : le fait dénoncé ne peut plus être ignoré. La
concertation peut alors être relancée et permettre de trancher entre
différentes options.
3. GREENPEACE EN FRANCE
A la fin de l'année 1977, une
poignée d'individus ouvrent les premiers bureaux européens de Greenpeace dont celui
de Paris. Au début des années 1980 est initiée la campagne contre le
retraitement des combustibles irradiés à La Hague. C'est aussi à cette époque
que Greenpeace relance ses expéditions pour protester contre les essais
nucléaires en Polynésie Française. En 1983, les militants de Greenpeace France
révèlent la disparition de 41 fûts de déchets toxiques. C'est le début de
l'affaire de Seveso, engageant l'organisation sur le sujet du commerce
international de déchets toxiques. Le 10 juillet 1985 en Nouvelle-Zélande, les
services secrets français coulent le Rainbow
Warrior. Tandis que, dans le monde entier, la solidarité de l'opinion
publique est immense, en France, une incroyable campagne de désinformation est
orchestrée par les services secrets. La situation devient insoutenable et
Greenpeace France est contrainte, deux ans plus tard, de fermer son bureau.
Enfin en 1989, dans un contexte plus "calme", une nouvelle équipe
relance l'activité de l'organisation en France en développant les activités sur
le nucléaire, les toxiques et la biodiversité.
Aujourd’hui, le bureau français de Greenpeace est en pleine expansion, il
dépasse les 50 000 adhérents en avril 2001.
Constitué en association à
but non-lucratif (loi 1901), Greenpeace France compte 30 salariés et disposait
d'un budget d’environ 18 millions de Francs en 2000.
III) LES
CAMPAGNES
1. NUCLEAIRE
L’un
des terrains sur lequel se bat activement Greenpeace est le nucléaire. En effet
Greenpeace est pour une politique énergétique alternative, basée sur les
économies d'énergie et les énergies renouvelables, correspondant à un véritable
développement durable. Or le nucléaire ne répond pas à ces critères. Les
arguments avancés par Greenpeace pour dénoncer l’utilisation du nucléaire sont
nombreux.
Le nucléaire, c’est avant tout dangereux. En effet le nucléaire civil
entraîne des pollutions radioactives, un risque permanent d'accident (Tchernobyl
en est le douloureux exemple) et laisse la voie ouverte à la prolifération
d'armes nucléaires. Les conséquences d'un accident sont difficiles à évaluer,
nous ne pouvons nous référer qu'au dramatique accident de Tchernobyl.
Le nucléaire est également coûteux et inutile. C'est une réalité admise par tous, l'électricité nucléaire
n'est pas compétitive économiquement et ce malgré les nombreuses subventions
qui lui sont allouée. Et le nucléaire ne participe qu'à hauteur de 6 % au bilan
énergétique mondial. Trop grandes, trop chères, les centrales électronucléaires
ne sont pas adaptées aux besoins énergétiques.
De plus, toute activité génère des déchets, en cela, les installations nucléaires
sont des industries classiques. Toutefois, leur originalité tient à plusieurs
éléments :
-
Les déchets produits peuvent rester nocifs pendant des siècles, des
millénaires, voire des millions d'années ;
-
Aucune solution de stockage définitif n'a pu être trouvée en plus d'un demi-siècle
d'existence de l'industrie nucléaire ;
-
Le retraitement du combustible usé répartit la radioactivité dans de plus
grands volumes (en rejetant une partie dans l'air ou la mer).
Les
déchets radioactifs proviennent principalement des centrales nucléaires et des
activités militaires. Il en existe de nombreux types, classés selon leur
activité et leur durée de vie. On estime à 1,4 millions de mètre cube le volume
des déchets à vie courte en l'an 2000, et à 6400 mètre cube celui des déchets à
vie longue mais ces chiffres restent imprécis. L'enfouissement en profondeur
des déchets hautement radioactifs présente un risque inacceptable pour les
générations futures. L'enfouissement expose le sous-sol, et donc les eaux
souterraines à une contamination radioactive incontrôlable.
Le
retraitement, méthode chimique de
séparation des constituants du combustible usagé, se veut être une solution
pour recyclage du combustible usagé. En réalité le retraitement du combustible
usagé est tout d’abord polluant, il
entraîne de nombreux rejets radioactifs gazeux et liquides dans la nature.
Ensuite il est inutile, la France
avait décidé de se doter d'une unité de retraitement afin de produire du
Plutonium à des fins militaires et du combustible pour les surgénérateurs tels
que Superphénix. Ces deux usages étant désormais proscrits, EDF se voit dans
l'obligation d'utiliser le Plutonium dans ses centrales sous forme de mélange
avec de l'Uranium. Ce nouveau combustible coûte beaucoup plus cher, entraîne
une usure prématurée des réacteurs et pose des problèmes de sûreté. Et enfin il
est dangereux, la fabrication de
Plutonium et son transport créent un risque de détournement vers des usages
militaires ou terroristes. De plus, la multiplication des transports de
produits radioactifs augmente les risques d'accident. C’est donc pour toutes
ces raisons que Greenpeace demande l'arrêt du retraitement des combustibles
usagés français et étrangers. Et fait des campagnes de mesure pour mettre en
évidence l'ampleur des pollutions autour des installations de retraitement de
La Hague et demande la mise en place d'un suivi épidémiologique systématique
des populations environnantes.
Greenpeace
s’oppose à la proposition du Pentagone d’un système national de défense
antimissile (NMD-National Missile Defense) ou projet "Guerre des
Etoiles". En effet, ceci déclencherait une nouvelle course à l’armement
nucléaire et mettrait à mal le processus de désarmement international. En
outre, un système de défense national par missile est inutile. Greenpeace
demande au Président Bush d’abandonner le projet de "Guerre des
Etoiles" et d'adopter une politique dynamique, suffisante pour enfin
procéder au désarmement nucléaire.
Qu’est-ce que le dispositif de la
"Guerre des Etoiles" ?
Le
système national de défense par missiles (National Defense Missile-NMD) ou
"Guerre des Etoiles" est la dernière version d’une grande série
d’efforts menés par le Pentagone pour contrer les missiles dirigés vers le
territoire des Etats-Unis.
Un
des éléments fondamentaux dans les efforts de non-prolifération du nucléaire
est le développement de sources d’énergie non-nucléaires. Par exemple, la Corée
du Nord a pu renoncer récemment à un programme de réacteurs, capables de
produire du plutonium utilisable pour les armes nucléaires, en faveur de
sources d’énergie alternatives grâce au rassemblement d’un groupe de pays qui
les ont financées.
Les
revendications de Greenpeace sont donc :
- Mise en place d'un programme de
sortie rapide du nucléaire faisant appel aux énergies renouvelables et à
l'efficacité énergétique.
- Arrêt du retraitement (de la
séparation du Plutonium), tant pour les combustibles français qu'étrangers.
- Arrêt de tout programme de stockage
souterrain des déchets radioactif.
- Désarmement nucléaire total.
2. LE CLIMAT
L’approvisionnement
énergétique est sans aucun doute l’un des enjeux majeurs du 21ème
siècle. Les sources d’énergie actuellement utilisées présentent de grands
risques environnementaux et sociaux.
Un des grands changements climatiques
dus aux énergies utilisées actuellement, comme le charbon ou le pétrole, est
l’augmentation de la température du globe par le biais d’un phénomène appelé
effet de serre : l’accumulation de certains gaz dans l’atmosphère piège
une partie croissante du rayonnement solaire et la température à la surface de
la terre s’élève. Ce changement climatique, beaucoup plus rapide que ceux
connus auparavant par l’humanité, pourrait déboucher sur des catastrophes
naturelles en nombre croissant (tempêtes, incendies de forêt, montée du niveau
des océans, désertification…) débouchant elles-mêmes sur des problèmes
économiques et sociaux immenses.
Ces menaces ne sont pas à
prendre à la légère et les premiers signes se font déjà sentir, c’est pourquoi
des mesures concrètes à très grande échelle doivent être prises rapidement pour
contrer ce processus.
Depuis quelque années, la propagande pro nucléaire a un peu abandonné les arguments économiques pour se découvrir de multiples vertus écologiques : le nucléaire serait la solution à l’effet de serre. Pourtant une telle option n’est ni possible ni souhaitable. En effet pour avoir un impact significatif sur les émissions de gaz à effet de serre, il faudrait multiplier le nombre de réacteur très rapidement, car le nucléaire ne représente que 6% de la consommation mondiale d’énergie. Plusieurs problèmes se posent : où les construire ? Comment les financer ? Que faire des déchets ?
Seul un développement rapide
des énergies renouvelables permettrait l’arrêt de ces bouleversements climatiques.
Ces énergies sont toutes les énergies qui, depuis toujours, viennent en abondance
du soleil, du vent, de l’eau et de la biomasse végétale. Pourtant la France
contrairement à ses voisins européens, continue à accumuler du retard dans
ce domaine, bien que en plus d’être intéressantes sur le plan écologique,
ces énergies renouvelables le sont aussi sur le plan de l’emploi car ce sont
des moyens de productions décentralisés et adaptés aux ressources locales.
Elles font donc appel à une main d’œuvre de proximité et souvent à des professions
préexistantes.
3. LES OGM
Les manipulations génétiques offrent de
multiples possibilités. Elles permettent par exemple d’obtenir un soja qui ne
craint pas les pesticides ou du maïs résistant aux insectes nuisibles. Logique
donc que scientifiques et industriels les convoitent ou même les exploitent.
Mais cette technique, qui n’en est encore qu’à ces débuts, n’est pas sans
risques. Certains dangers sont déjà identifiés, d’autres sont prévisibles, tous
pouvant s’avérer catastrophiques pour l’environnement et éventuellement pour la
santé publique.
C’est pourquoi, depuis plusieurs années,
Greenpeace mène des campagnes contre la dissémination des organismes
génétiquement modifiés, plus particulièrement des cultures transgéniques, dans
l’environnement. Car au bout du compte, ce sont ces dernières qui exposent
notre environnement à des risques irréversibles, avant d’atterrir dans nos
assiettes…
1) Qu'est-ce qu'un OGM?
Un OGM (Organisme Génétiquement Modifié)
est un organisme vivant qui a été modifié
par l'homme en manipulant son identité génétique. Les techniques très
récentes du génie génétique permettent de prélever un ou plusieurs gènes de
n'importe quel organisme vivant (virus, bactérie, végétal, animal) pour
l'insérer dans le patrimoine génétique d'un autre organisme afin de le doter de
propriétés que la nature ne lui a pas attribuées. A la différence des
techniques antérieures d'amélioration des variétés agricoles, la transgénèse
permet de franchir la barrière entre les espèces. Elle construit de nombreux
organismes vivants jusqu'à maintenant inconnus de la nature et de l'homme et
qui sont disséminés dans notre environnement.
2) Que veut Greenpeace?
Greenpeace s'oppose aux disséminations
d'OGM dans l'environnement car :
- Les risques écologiques
sont irréversibles et encore très mal évalués:
> Perte
de biodiversité. En effet, l’arrivée de plantes transgéniques intensifie la
tendance à l’uniformisation des cultures. Celle-ci est d’autant plus grave que,
pour par exemple résister aux épidémies d’insectes nuisibles, les agriculteurs
ont besoin d’un large éventail génétique de leurs plantes, y compris des
variétés qui ne sont pas forcément intéressantes ou à haut rendement, mais qui
peuvent résister à des conditions difficiles. Introduire des OGM dans la
nature, c’est lancer une véritable bombe à retardement contre la
biodiversité.
> Augmentation
de l'utilisation des pesticides : Certaines plantes génétiquement
modifiées pour résister à des herbicides ont été développées, ce qui permet aux
agriculteurs de pulvériser leurs champs et de détruire les mauvaises herbes,
sans mettre en danger la culture elle-même. Ces herbes vont donc êtres
aspergées par le même herbicide, ce qui va rendre les mauvaises herbes plus
résistantes. Il faudra donc utiliser des herbicides plus toxiques…
> Développement
de souches de résistance parmi les
insectes et plantes nuisibles. Certaines sont conçues pour résister aux
insectes. C’est le cas du fameux maïs de Norvatis. Par insertion d’une version
synthétique du gène de la bactérie Bacillus Thuringiensis (Bt), la plante
produit ses propres toxines Bt lui permettant de combattre la pyrale, un
insecte ravageur. Mais déjà on s’interroge sur l’apparition, chez cet insecte,
de souches de résistances… Et dans quelques générations de pyrale, le maïs
« miracle » risque de devenir inefficace…Et qu’en est t-il des champs
et des cultures situés à proximité ?
> Transfert
de gènes à d'autres espèces et apparition d'espèces envahissantes. Les OGM
peuvent transmettre leurs gènes à des plantes conventionnelles de la même
espèce ou à des espèces sauvages apparentées, avec toutes les inquiétudes que
cela suscite pour les agriculteurs traditionnels et « bio » dont les
champs sont à proximité.
> Apparition
d’espèces envahissantes. Lorsque les cultures transgéniques possèdent un
avantage compétitif par rapport aux cultures sauvages naturelles, certaines de
celles-ci pourraient disparaître et des perturbations écologiques majeures
pourraient avoir lieu.
> Effets
sur les espèces non ciblées. En effet, d’après la revue
« Nature », le pollen produit par le maïs Bt est susceptible de tuer
les larves du papillon Monarque, un insecte essentiel pour la conservation des
espèces.
Notre écosystème entier est menacé. Les cultures transgéniques
présentent bon nombre de risques et, qui plus est, elles
« contaminent » les cultures dites traditionnelles et menacent les
insectes bénéfiques, sans oublier qu’elles « atterrissent au bout du
compte dans nos assiettes!
- Les risques sanitaires
à long terme sont très mal connus: risques d'allergies, augmentation des
résistances aux antibiotiques actuels…
- Le vivant (les
semences, les plantes ou leurs génomes) n'est pas une marchandise brevetable au
bénéfice de quelques multinationales.
3) Des OGM dans notre assiette?
Actuellement, les consommateurs ne disposent
donc pas de l'information nécessaire pour choisir, en connaissance de cause, le
contenu de leur alimentation. Les OGM peuvent se retrouver par deux voies
distinctes dans notre alimentation: par le biais des produits destinés à
l'alimentation humaine et par le biais de l'alimentation des animaux d'élevage
que nous consommons. Les produits issus de l'agriculture biologique (logo
"AB") sont exempts d'OGM. Ces listes sont élaborées en fonction de la
position des fabricants. 60 à 80% des OGM pénètrent à notre insu dans la chaîne
alimentaire via l'alimentation des animaux d'élevage. Le secteur de
l'alimentation animale concerne actuellement l'essentiel du marché des OGM.
A l'heure actuelle, il n'y a pas de règlement
européen concernant l'utilisation ou l'étiquetage des OGM dans l'alimentation
animale. Il n'est pas obligatoire de mentionner la présence d'OGM sur
l'étiquetage des denrées destinées aux élevages, ni sur l'étiquetage des
produits issus de ces animaux ayant consommé des OGM.
A l'heure actuelle, des OGM (Organismes
Génétiquement Modifiés) peuvent se trouver dans les produits dérivés du maïs et
du soja (farines, protéines, amidon, huiles, lécithine, maltodextrine, sirop de
glucose, dextrose, etc.). Le maïs doux en grains, en provenance d'Europe, n'est
pas transgénique. Les ingrédients BIO portant la mention "AB" sont
exempts d'OGM. Le Règlement européen impose l'étiquetage des produits à base de
maïs ou de soja transgénique.
Depuis le 10 avril 2000, les fabricants ont
obligation de faire figurer sur les emballages de leurs produits la mention
"issu de maïs/soja génétiquement modifié" lorsque les ingrédients de
ces produits contiennent plus de 1% de maïs ou de soja génétiquement modifiés
ou lorsque les additifs ou arômes de ces produits sont issus de maïs ou de soja
génétiquement modifiés. Un certain nombre de produits, dans lesquels l'ADN
modifié ou la protéine ont disparu du fait de la transformation (comme les
huiles), sont dispensés de l'obligation d'étiquetage.
4. LES FORÊTS
Près de 80% des forêts
primaires de la planète ont déjà disparu. Toutes les deux secondes, une forêt
primaire, de la taille d'un terrain de football, disparaît. Les forêts sont un
biotope essentiel pour des milliers d'espèces végétales et animales, elles
abritent d'innombrables populations indigènes. A elles seules, les forêts
tropicales rassemblent entre 50 et 90% de la faune et flore des terres
émergées. De nombreuses régions de forêts primaires font actuellement l'objet
d'une exploitation forestière à grande échelle. Si aucune mesure n'est prise
rapidement, le monde va perdre une grande part de son héritage biologique et
culturel.
Au Brésil, en France et partout ailleurs dans le
monde, Greenpeace combat l’exploitation destructrice des forêts primaires
anciennes.
-
forêts primaires détruites
-
forêts primaires toujours intactes
La destruction de la forêt
amazonienne et africaine se fait à une vitesse alarmante. Au rythme de la
destruction actuelle, il n’y aura plus de forêts primaires africaines d’ici
cinq à dix ans. Après l’Amazonie, la forêt africaine est la seconde plus grande
forêt tropicale du monde. 20 % de la surface de forêt tropicale encore intacts
se situent dans le " Bassin du Congo " (au sud - est du Cameroun).
En Afrique, on peut recenser plus de 200 espèces ligneuses qui poussent sur 1000 mètres carrés soit une fois et demie plus d’espèces que sur l’ensemble du territoire français. Il y existe une biodiversité unique au monde : 16 espèces de singes, dont deux primates : le chimpanzé et le gorille des plaines.
Greenpeace se bat car la forêt est primordiale pour la stabilité globale du climat. Mais aussi pour les Pygmées en Afrique qui sont les principales victimes de l’exploitation forestière au Cameroun, ils ne peuvent vivre que dans une forêt intacte. D’après les estimations, environ 3 400 Pygmées Bakolas vivent dans le sud-ouest et 40 000 Pygmées Bakas dans les forêts équatoriales du sud et du sud-est du Cameroun. Les droits des Bakas sont totalement niés dans la nouvelle législation forestière, leurs droits territoriaux ne sont pas encore reconnus.
Tout comme les droits des Deni en Amazonie. Aujourd’hui Greenpeace lutte pour que le gouvernement brésilien signe le décret qui légalise le travail de démarcation déjà effectué, afin de protéger officiellement leurs terres de l’exploitation forestière illégale.
a) Une destruction programmée :
L’exploitation forestière constitue la principale menace pour la survie de la forêt africaine. Prêt de 60 % des coupes de bois au Cameroun se font en toute illégalité. La consommation mondiale de bois va augmenter de 26 % d’ici 2010. La majeure partie de ce commerce mondial est détenue par un petit nombre de multinationales. En Amazonie, selon les dernières informations de Greenpeace, plusieurs compagnies profitent des plans de gestion forestière existants aux abords des terres indiennes, dans la zone appelée " Terra do Meio ou Terre du Milieu ", pour mettre en place leurs activités de coupes illégales sur le territoire voisin des Kayapo. La France est le premier importateur de bois tropical en Europe. La majorité de ce bois est destiné au secteur de la construction française : magasins de bricolage (Leroy Merlin, M. Bricolage, etc.) et négociants de bois (Point P, Pinault, etc). Des compagnies forestières géantes d’Asie, d’Europe ou d’Amérique du Nord – certaines ayant déjà épuisé les ressources forestières de leur pays – concentrent maintenant leur énergie et leur équipement dans des zones encore intactes de la forêt amazonienne. Les huit plus importantes compagnies forestières, basées dans les Etats du Para et d’Amazonas ont obtenu des concessions forestières de la taille du Brésil (23000km²). En 1997, ces géants de l’industrie forestière ont investi près de 100 millions de dollars en Amazonie.
b) Recommandations de Greenpeace :
Pour sauver la forêt africaine, les industriels et le gouvernement doivent cesser d’acheter du bois aux entreprises qui participent à la destruction de la forêt primaire africaine, s’approvisionner exclusivement auprès de fournisseurs qui sont écocertifiés par le FSC (Forest Stewardship Council), seul label reconnu par les associations écologistes. Le gouvernement brésilien doit prendre des mesures urgentes pour stopper l’exploitation illégale, l’exploitation forestière de type minier et faire la promotion de pratiques forestières écologiques. Le gouvernement brésilien doit réaliser une étude, Etat par Etat, de la filière forêt bois en Amazonie. Cette étude doit comprendre des données sur la taille, la capacité, le matériel, les zones d’opération, les zones avec un plan d’aménagement, les propriétaires et le nombre d’employés de chaque entreprise. Les compagnies qui exploitent actuellement dans des forêts anciennes fragmentées, doivent obtenir une certification du Forest Stewardship Council (FSC) montrant que les écosystèmes forestiers sont encore intacts et non significativement altérés.
5. LES OCEANS
Notre planète est à 70% recouverte de mers et d'océans. Depuis toujours, l'homme a exploité les ressources marines. Aujourd'hui pourtant, cette tradition s'est mutée en une colossale industrie mondiale capable de modifier radicalement l'équilibre naturel des écosystèmes marins…
Greenpeace agit sur différents
domaines concernant les océans. Il lutte à la fois contre la surpêche et contre
la chasse de certains cétacés.
Voici quelques années,
Greenpeace tirait la sonnette d’alarme et dénonçait le problème de la surexploitation
des océans du monde entier, un problème qui grandit chaque jour un peu plus.
Les pêcheurs utilisent des techniques de pêche peu sélectives, comme les filets
dérivants, les sennes tournantes et autres, ils capturent des espèces non
ciblées. Accentuant leur caractère destructeur, ces techniques sont souvent
employées à très grande échelle. Par ailleurs, les moyens de contrôle de
l'activité de pêche (localisation des prises, respect des procédures de
conservation lors de l'utilisation des techniques de pêche...) sont limités et
il n'y a pas d'observateur sur chaque navire pour faire respecter les règles.
Résultat, le gaspillage est énorme. Tous les ans, les flottes industrielles
prélèvent en moyenne 27 millions de tonnes de poissons non ciblés. 25% des
poissons pêchés dans l’année sont rejetés morts par-dessus bord.
Selon les estimations de
l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),
70% des pêcheries mondiales sont soit en état de surexploitation, soit en état d’exploitation
maximale, soit complètement épuisées. La situation est telle que aujourd’hui,
malgré une flotte de pêche de plus en plus performante, les captures diminuent
du fait de la surpêche qui détruit la majorité des stocks de poissons.
La surpêche n'a pas d'avenir.
En 1995, le monde semblait enfin avoir compris le problème: lors de la
Conférence sur les Pêches de la FAO, les ministres présents ont adopté le
"Consensus de Rome sur les Pêches Mondiales" qui décrit le problème
de la surpêche. Il démontre notamment que la surcapacité de la flotte de pêche
industrielle rend impossible toute forme de gestion durable des ressources
marines. Parallèlement, les ministres présents ont appelé leurs gouvernements
et les organisations internationales responsables de la gestion des pêches à
agir rapidement. Malheureusement, les nations n'ont pas transformé leurs belles
paroles en actes. Les flottes n'ont ni diminué en taille, ni en capacité de
pêche. En fait, cette dernière augmente toujours plus.
Greenpeace s’intéresse aussi à
la disparition des cétacés (baleine grise, baleine franche australe, rorqual
commun, dauphin…). En effet, les baleines jouent un rôle essentiel dans
l’écosystème marin et, comme les autres espèces qui peuplent les mers et les
océans, elles sont touchées par des menaces environnementales. Depuis plus de
25 ans GreenPeace dénonce et s’oppose aux flottes de chasse baleinière et à la
volonté des pays chasseurs d’augmenter toujours plus leurs profits (et donc
leur nombre de victimes…).
Actuellement deux nations, le
Japon et la Norvège, persistent dans l’exploitation baleinière commerciale.
Malgré les incessantes condamnations de la communauté internationale, des
centaines de baleines sont massacrées chaque année. A la suite de
l’effondrement des stocks, les pays baleiniers ont créé un organe international
de gestion de
cette chasse : la Commission Baleinière International (CBI) au sein de
laquelle, depuis plus de cinquante ans, une trentaine de pays décident, chaque
année, du sort des grands cétacés.
La CBI est actuellement la
seule convention internationale compétente en matière de cétacés. Née du
regroupement de chasseurs, elle est devenue au fil des années un organe de
protection avec ses failles, ses faiblesses, mais un outil quand même. Son
champ d'action n'inclut pas les petits cétacés (qui ne bénéficient actuellement
d'aucune protection internationale) mais de nombreuses ONG travaillent dans le
sens d'une CBI pour tous les cétacés, grands et petits. Cela permettrait
peut-être de réduire le nombre de prises intentionnelles et accidentelles de
ces animaux.
Elle ne peut prendre aucune sanction contre ses
membres, même s'ils enfreignent le règlement. Elle peut seulement signaler par
des résolutions telle ou telle infraction. Par contre chaque pays membre peut
prendre des sanctions diplomatiques ou économiques à l'encontre de pays ne
respectant pas les décisions adoptées par la commission. Cette commission se
réunit chaque année pour sa séance plénière dans un pays différent. En 2001
elle s’est tenue à Londres et en 2002 elle devrait se tenir en Nouvelle
Zélande.
Comme nous l’avons vu dans ce projet, Greenpeace est une organisation très active dans tous les secteurs liés à l’environnement. Implantée à travers le monde, ses domaines de prédilection sont le nucléaire, le climat, l’énergie, les OGM, les forêts et les océans. Et bien qu’elle soit financée totalement par les contributions de ses adhérents, elle n’hésite pas à s’opposer aux plus grands groupes économiques et aux gouvernements les plus puissants. Greenpeace a su se mettre en avant sur un plan international grâce à la médiatisation de diverses actions effectuées à travers le monde.
Le travail que nous avons effectué lors de la confection de ce mémoire, nous a permis de prendre conscience de tous les problèmes économiques liés aux dérives de certaines entreprises et de certains gouvernement. A présent, nous connaissons mieux les différents problèmes écologiques de notre monde, même ceux qui ne sont pas surmédiatisés. Personnellement, nous cautionnons la plus part des action de Greenpeace bien que certaines nous sembles un peu trop utopiques, comme par exemple l’abolition totale du nucléaire en dépit des énergies renouvelables. En revanche, comme eux, nous sommes convaincu que la sauvegarde de notre planète dépend du comportement de chacun.
QUESTIONNAIRE
Au vu de ces résultats, nous pouvons tout d’abord
constater que beaucoup de personnes interrogées connaissent assez bien
Greenpeace. Cependant leurs opinions varient sur leurs actions. Tout le monde
n’adhèrent pas totalement à leurs idées.
SOURCES
-
www.greenpeace.org
-
Magazines trimestriels Greenpeace n° 45-46.
-
Rapport d’activité 2000.