SOMMAIRE

 

 

Introduction                                                                        2

 

 

I- Qu’est-ce que Greenpeace ?                                           3

 

      1. Historique                                                                 3

      2. Succès                                                                       6

      3. Principes fondateurs                                                 9

 

 

II- Son fonctionnement                                                     11

 

      1. Financement                                                           11

      2. Conduite des campagnes                                        14

      3. Greenpeace en France                                            16

 

 

III- Les campagnes                                                           17

 

      1. Le nucléaire                                                            17

      2. Le climat et l’énergie                                              19

      3. Les organismes génétiquement modifiés (OGM)   21

      4. Les forêts                                                                23

      5. Les océans                                                              25

 

 

Conclusion                                                                        27

 

Questionnaire et sources                                                   28

 

 

 


 

 

          Nous avons choisi comme sujet Greenpeace, car nous nous sentons directement concernés par tous les problèmes écologiques actuels ; comme par exemple le transport des produits toxiques, ou la prolifération des organismes génétiquement modifiés (OGM), sans oublier les grandes catastrophes écologiques telles que le naufrage du pétrolier Erika. C’est la médiatisation de tous ces événements qui nous a fait découvrir le mouvement écologique Greenpeace. Et il nous a parût intéressant de connaître plus précisément cette association tant dans son fonctionnement que dans les domaines sur lesquels elle agit. De plus nous sommes convaincus que l’avenir de la planète repose sur un comportement écologique de chacun.                                                                  

            Greenpeace compte aujourd'hui près de 3 millions de donateurs répartis dans 40 pays à travers le monde. En 1979, Greenpeace devint une organisation internationale quand les bureaux en Europe, dans le Pacifique et en Amérique se réunirent pour constituer Greenpeace International. Depuis 1989, le siège international est à Amsterdam. C'est là que les campagnes de l'organisation sont définies et coordonnées. Les quelques 26 bureaux de Greenpeace dans le monde sont représentés à l'assemblée générale annuelle qui définit la stratégie de l'organisation. Cette assemblée générale fixe les grandes orientations de campagne pour l'année à venir. La structure et les campagnes internationales sont financées par les bureaux des pays développés les plus riches. Entre les assemblées générales, le conseil international, élu par tous les bureaux nationaux, prend les décisions les plus urgentes. Greenpeace International redistribue une part de ses ressources pour le financement des bureaux non auto-suffisants.

 

 


 

I) QU’EST-CE QUE GREENPEACE ?

 

1.  HISTORIQUE DE GREENPEACE 

 

 

1971 : La fondation… contre la bombe américaine.

 

En 1971 un groupe de militants nord-américain pacifistes et écologistes embarque à bord du Phyllis Cormack, un bateau de pêche, pour rejoindre le site des essais nucléaires d'Amchitka en Alaska. Ces "combattants de l'arc en ciel" veulent s'interposer, en se plaçant au centre de la zone d'essai, pour empêcher l'explosion de la bombe.

Ils baptisent leur mouvement : "Don't make a wave" "Ne faites pas de vague". L'engagement de ces militants d'un genre nouveau est couronné de succès. Dès 1972 les Etats-Unis cessent les essais nucléaires atmosphériques.

Très vite, le groupe cherche un nom plus évocateur de sa double préoccupation : environnement et pacifisme. Les termes "green" (vert) et "peace" (paix) sont ceux qui résument le mieux leur démarche. Greenpeace est né!

 

1972 : Première campagne contre les essais nucléaires français.

 

Après la victoire sur les Etats-Unis, la France est, à cette époque, la seule puissance nucléaire occidentale à effectuer des essais nucléaires atmosphériques. Paris s'apprête à lancer un nouvel essai sur l'atoll de Mururoa, dans le Pacifique Sud. Via la presse néo-zélandaise, Greenpeace recrute des volontaires prêts à s'opposer à ces essais. David McTaggart et un équipage de cinq hommes appareillent le 30 avril sur un ketch de 12 mètres, le Véga. Après de nombreuses intimidations, la marine Française éperonne le Véga, l'obligeant à accoster à Mururoa. Le bateau est fortement endommagé.

L'équipe du Véga n'a pu que retarder l'essai, pas l'empêcher. L'année suivante, le Véga retourne à Mururoa. Les militaires français arraisonnent le bateau et brutalisent McTaggart qui perdra partiellement l'usage d'un œil. Un membre de l'équipage a cependant pu filmer toute la scène à l'insu des militaires français. Une photo montre clairement les commandos français tabassant un équipier du Véga. La version des autorités françaises, qui prétendait que McTaggart s'était blessé en glissant, est contredite. La presse internationale relate ces incidents, la France stoppe ses essais nucléaires atmosphériques dès 1974.

 


 

1975 : Objectif, sauver les baleines.

 

La chasse commerciale des baleines étant pratiquée depuis des années de façon intensive, un nombre croissant d'espèces est en voie d'extinction. A la conférence des Nations Unies, en 1972, un appel quasi unanime est lancé pour l'adoption d'un moratoire de dix ans, Interdisant toute chasse. Les nations baleinières ignorent cet appel. 

Greenpeace décide alors d'aller affronter les baleiniers sur leur propre terrain, et prend pour cible, à bord du Phyllis Cormack, la flotte baleinière soviétique. Les activistes s'interposent entre les harponneurs et leurs cibles. Un harpon frôle les protestataires et s'en va blesser un cachalot. A nouveau, l'image des zodiaques de Greenpeace tentant de s'interposer entre les baleiniers et les cachalots fait le tour du monde. Tout au long des années suivantes, Greenpeace va conduire d'autres actions contre les flottes du Japon, de la Norvège, de l'Islande, de l'Espagne, de l'Australie, de l'ex Union Soviétique et du Pérou, sur toutes les mers du globe. En 1982 c'est la victoire : La Commission Baleinière Internationale adopte un moratoire non limité sur la chasse commerciale. En 1994, à l'initiative notamment du gouvernement français, la même commission établit le sanctuaire baleinier des mers australes autour de l'Antarctique. Le Japon et la Norvège, vont toutefois, sous couvert de recherche scientifique, perpétuer le massacre.

 

De 1975 à 1985.

 

En 1977, les premiers bureaux européens sont ouverts à Paris et Londres. Après le Canada et les Etats-Unis l'organisation s'implante également en Allemagne, au Pays-Bas, en Espagne, dans les pays scandinaves et en, Océanie. De nouvelles campagnes sont conduites, notamment contre les pollutions par les produits toxiques. Greenpeace s'oppose à l'immersion des déchets toxiques mais aussi radioactifs en mer. En 1983, les militants français révèlent la disparition de 41 fûts de déchets venant du dramatique accident de Seveso. L'opposition au commerce des déchets devient un sujet d'attention majeur pour Greenpeace. L'organisation redouble également d'efforts pour mener à bien ses campagnes prioritaires de lutte contre les essais nucléaires et la chasse baleinière.

 

1985 : On ne coule pas un arc en ciel !

 

Le Rainbow Warrior, navire amiral de Greenpeace a déjà une belle histoire à son actif. Il a été la pièce maîtresse des campagnes contre les baleiniers, l'immersion des déchets radioactifs, le massacre des phoques gris... En 1983, en pleine guerre froide, il pénètre dans les eaux interdites de Sibérie pour documenter le massacre des baleines grises. En 1985, le Rainbow Warrior appareille pour l'atoll de Rongelap, dans le Pacifique-Sud. A la suite d'essais nucléaires américains effectués de 1946 à 1956, des poussières radioactives ont recouvert Rongelap. Les répercutions sur la population locale sont


désastreuses : cancers, leucémies, malformations génitales en nombre très élevé. Au cours de l'opération "Exode" Greenpeace évacue toute la population de Rongelap vers l'île de Mejato. Après avoir pris soin de ces premiers "réfugiés de l'environnement", le Rainbow Warrior cingle alors vers Auckland, d'où il doit repartir vers le site nucléaire français de Mururoa. Le 10 juillet 1985, deux explosions secouent la coque du navire alors qu'il mouillait dans le port d'Auckland. Le Rainbow Warrior s'enfonce dans les eaux du port.

Fernando Pereira, photographe et compagnon de Greenpeace, trouve la mort dans l'attentat. Le sabotage est évident. Les faux époux Turenge, qui sont en fait le Capitaine Prieur et le commandant Mafart agents des services secrets, sont rapidement arrêtés. Dans les semaines qui suivent, les preuves contre le gouvernement français s'accumulent.  

Sous la pression internationale, celui-ci finit par reconnaître les faits. Le bateau a bien été coulé par les services secrets français qui ont agi sur ordre, probablement du Président Mitterrand… Charles Hernu, ministre de la défense du gouvernement Mauroy démissionne. La tragédie a mis en lumière, dans le monde entier, le combat de Greenpeace, lui donnant encore plus de force et de détermination pour poursuivre ses missions. En France cependant, une campagne de désinformation est orchestrée avec vigueur par les autorités. Il s'agit de faire passer la France pour une victime, l'agresseur n'étant autre que Greenpeace, organisation étrangère probablement manipulée par des intérêts ennemis… La manipulation est efficace et la suspicion entretenue coupe l'organisation du soutien de son public. Le bureau français de Greenpeace est contraint de fermer ses portes en 1987.

 

1989 : Réouverture de Greenpeace France.

 

Il faudra attendre 1989 pour que Greenpeace reparte, en France, sur de nouvelles bases. La nouvelle équipe reprend le flambeau et engage ses principaux combats : arrêt des essais nucléaires français dans le Pacifique, interdiction de l'immersion des déchets radioactifs, interdiction de l'incinération des déchets en mer. Greenpeace continue à étendre ses activités dans le monde. Un bureau est ouvert en Russie. L'organisation met alors en évidence le danger qui pèse sur la mer de Barentz et la presqu’île de Kara où pourrissent les sous marins nucléaires de l'ex-empire soviétique. Ce combat sera ensuite poursuivi par le Capitaine Nikitine, ancien officier de l'armée russe, et l'association norvégienne Bélonia. A la même époque Greenpeace effectuera les premières images prouvant que les russes continuent à immerger des déchets radioactifs au large de leur côte orientale. Les applications civiles et militaires de l'énergie nucléaire restent une préoccupation majeure de Greenpeace. En 1992, à la veille du Sommet de la Terre à Rio, le Président Mitterrand annonce qu'il suspend son programme d'essais atomiques dans le Pacifique. Mais le Président Chirac, accédant au pouvoir en 1995, relance ce programme nucléaire militaire. Il faudra une nouvelle confrontation dans le Pacifique sud pour qu'il mette fin prématurément à la campagne d'essai nucléaire qu'il avait programmé. Dès 1996, la France s'engage à ratifier le Traité d'interdiction définitive des essais nucléaires. Les autres pays du "club nucléaire" sont aussi la cible de l'organisation qui protestera jusque sur la place Tiananmen à Pékin pour obtenir un engagement du gouvernement Chinois. Greenpeace en France peut alors se consacrer à d'autres sujets importants: l'interdiction définitive des filets dérivants dans les eaux européennes, l'opposition à la dissémination commerciale des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et toujours la lutte pour sortir au plus vite du nucléaire...

 


 

2.  LES SUCCES :

 

Bien que la destruction de l'environnement se poursuive à un rythme infernal depuis le début du siècle, le monde prend progressivement conscience de l'importance des atteintes faites à l'environnement. Tous les observateurs admettent que Greenpeace a joué un rôle majeur dans l'émergence de cette conscience planétaire. Greenpeace a contribué à d'importants changements au cours de ces dernières années.

En voici quelques exemples :

 

1971

- Suite à la première action de Greenpeace, les Etats-Unis stoppent leur campagne d'essais nucléaires à Amchitka, en Alaska.

1975

- La France met, momentanément, un terme à ses essais nucléaires atmosphériques dans le Pacifique Sud, à la suite des protestations de Greenpeace sur le site.

1978

- Les actions de Greenpeace mettent fin au massacre des phoques, chassés pour leurs peaux, dans les Iles Orkney, en Ecosse.

1982

- La Communauté Européenne interdit l'importation de peaux de bébés phoques.
-A la suite des actions directes menées en mer contre les baleiniers, la Commission Baleinière Internationale adopte un moratoire sur la chasse.

1983

- La Convention de Londres décrète un moratoire sur l'immersion en mer des déchets radioactifs.

1985

- Les essais nucléaires français dans le Pacifique Sud redeviennent un sujet de controverse internationale, après le sabotage par les services secrets français, du Rainbow Warrior, navire amiral de Greenpeace.

1986

- Le moratoire mondial sur la chasse à la baleine, décrété par la Commission Baleinière Internationale, entre en vigueur.

1987

- Greenpeace établit la première base de recherche non gouvernementale en Antarctique.

1988

- La Convention de Londres interdit l'immersion en mer, au niveau mondial.

1989

- Les Nations Unies adoptent un moratoire sur l'utilisation des filets dérivants de grande taille, en réponse à l'indignation du public après que Greenpeace eut révélé le caractère destructif de ces méthodes de pêche.

1990

- La Convention de Londres vote l'élimination progressive de tous les rejets de déchets industriels dans l'océan.
- La quatrième Convention de Lomé interdit l'importation des déchets radioactifs par les parties contractantes en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique.

1991

- L'Antarctique reçoit le statut de Réserve Naturelle Mondiale. Toute exploitation minière y est interdite, pour une durée de 50 ans.
- Hoechst, industriel allemand de la chimie montre la voie en annonçant l'arrêt de la production de CFC, qui détruit la couche d'ozone, à la suite d'une longue campagne de Greenpeace.
- Greenpeace édite une édition pirate de "der Spiegel" sur du papier blanchi, sans chlore, dans le cadre de sa campagne contre les usages polluants de ce composant.

1992

- La France suspend sa campagne d'essais nucléaires sur l'atoll de Moruroa, à la suite du passage du Rainbow Warrior II sur la zone de test.
- L'interdiction mondiale des grands filets dérivants de haute mer entre en vigueur.
- Après avoir été prise en flagrant délit par Greenpeace, la Russie admet avoir immergé des déchets nucléaires en mer du Japon et ouvre, en conséquence, une commission d'enquête.

1993

- La technologie de réfrigération "Greenfreeze", développée par Greenpeace, est adoptée en Allemagne, prouvant qu'il existe des alternatives sans danger aux CFC, HCFC et HFC, qui détruisent la couche d'ozone et contribuent à l'effet de serre.
- La Convention de Londres sur les déversements en mer, interdit l'immersion de déchets radioactifs et industriels de manière permanente et dans le monde entier.

1994

- Suite à des années d'opposition à la chasse baleinière, le sanctuaire de l'Antarctique, proposé par la France et promu par Greenpeace, est adopté par la Commission Baleinière Internationale.
-Greenpeace stoppe la destruction de la forêt tropicale du Mata, au Brésil.
- Södra (Suède) présente la première production de cellulose destinée exclusivement à la production de papier, sans blanchiment au chlore.

1995

- La Commission Oslo-Paris décide d'interdire la production de paraffines chlorées.
-Suite à une action spectaculaire de Greenpeace, Shell annule sa décision de couler sa plate-forme pétrolière en Mer du Nord.
- Les actions de Greenpeace, pour arrêter les essais nucléaires français, reçoivent une attention internationale. Plus de sept millions de personnes signent des pétitions qui en demandent l'arrêt immédiat. La France, le Royaume-Uni, Les USA, la Russie et la Chine s'engagent à signer le "Traité d'interdiction définitive des essais nucléaires".
- Plus de 150 nations acceptent de négocier des objectifs de réduction de gaz à effet de serre, avec contrainte légale d'ici à l'an 2000.
- La Colombie Britannique accepte de modifier ses pratiques d'abattage par coupe à blanc dans des forêts du détroit de Clayoquot.
- Suite à une proposition faite avec le soutien de Greenpeace, l'UNESCO répertorie la forêt russe de Komi, comme site classé du patrimoine mondial.

1996

- Dans le cadre de sa campagne Climat, Greenpeace dévoile la Smile, prototype d'une voiture dérivée de la Renault Twingo, qui prouve qu'une réduction de consommation de carburant de 50% est parfaitement possible.
- La production de réfrigérateurs "Greenfreeze" commence en Chine, trois ans seulement -après que cette technologie eut été introduite par Greenpeace.
- Les pays bordant la Méditerranée adoptent, dans le cadre de la Convention de Barcelone un protocole visant la cessation de tous rejets de polluants toxiques, dans le milieu marin.

1997

- Greenpeace est officiellement récompensé par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement) pour le développement de la technologie "Greenfreeze", qui contribue à limiter la destruction de la couche d'ozone et n'aggrave pas l'effet de serre.
- Plusieurs gouvernements interdisent l'usage de PVC dans la fabrication de jouets pour les enfants en bas âge. Certains pays les retirent du marché.
- Après une longue campagne initiée en 1988 avec d'autres OMG, les ministres des pays industrialisés adoptent le Protocole de Kyoto qui limite les émissions de gaz à effet de serre.

1998

- Après 15 ans de campagne de Greenpeace et l'interdiction en 1992 par les Nations Unies des grands filets dérivants, l'Union Européenne interdit l'usage de tous les filets dérivants pour tous les navires de la flotte européenne.
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Le géant de l'exploitation forestière, Mac Millan Bloedel, met fin aux coupes à blanc en Colombie Britannique, à l'Ouest du Canada.
- Le Conseil d'Etat suspend l'autorisation de mise en culture du maïs transgénique de Novartis après le recours déposé par Greenpeace pour manquement au principe de précaution.

1999

- Lors de la Conférence des Parties à Bonn, 60 Etats s'engagent à ratifier le Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- L'Union Européenne introduit une interdiction d'urgence pour tous les jouets en PVC destinés à être mis en bouche. Baxter International, célèbre producteur mondial de matériel hospitalier, annonce son plan pour la substitution du PVC dans l'ensemble de ses produits.
- Le fabricant de meubles IKEA annonce qu'il va supprimer ses achats de bois en provenance des forêts anciennes, à l'exception du bois certifié FSC (Forest Stewardship Council), un système garantissant que les forêts dont il est issu, sont gérées de manière durable.
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Sous la pression de Greenpeace les cultures commerciales d'OGM sont en forte régression.

2000

- Après des années de campagnes, les gouvernements du monde entier signent le premier traité global d'élimination des Polluants Organiques Persistants (POP), classés parmi les plus dangereux produits chimiques connus et qui, par leur accumulation dans l'environnement, constituent une menace sérieuse pour la santé humaine.
- Le Protocole de Carthagène sur la Bio-sécurité (Nations Unies) est adopté à Montréal le 29 janvier 2000. Il fixe des règles minimales pour le commerce et l'utilisation des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et considère la dissémination des OGM, comme une menace sérieuse pour l'environnement, la santé humaine et la biodiversité.
- Les chefs de gouvernement des huit pays les plus riches du monde (G 8) entérinent les demandes de Greenpeace, relatives à la lutte contre l'exploitation et le commerce illégal du bois, en annonçant la prochaine modification de leurs politiques d'achat et d'importation.

2001

- Le gouvernement de Colombie Britannique endosse une proposition de Greenpeace et d'autres organisations, qui met fin à l'exploitation destructive des forêts et assure la protection de vingt vallées dans la Forêt des Grands Ours, située à l'Ouest du Canada.

 


 

3.  PRINCIPES FONDATEURS

 

 

            Aujourd'hui, soutenue par des millions de sympathisants, Greenpeace reste fidèle à ses motivations premières : agir là où l'environnement est menacé par les activités humaines, pour dénoncer, informer et promouvoir les changements appropriés. Convaincue que des individus rassemblés pour agir, toujours de façon non-violente, peuvent contrer les atteintes imposées à l'environnement, même si celles-ci sont le fait des intérêts les plus puissants.

 

Greenpeace se veut tout d’abord être présente dans les enjeux internationaux en concentrant son attention sur les problèmes globaux qui menacent l'environnement au sens large et qui constituent des enjeux planétaires: changements climatiques, consommation énergétique, prolifération nucléaire, dégradation de la biodiversité, pollutions génétiques, dissémination des produits toxiques....Car certains de ces problèmes sont difficilement perceptibles dans la vie de tous les jours ou dans notre proche voisinage. Pourtant, ces menaces pèsent sur notre quotidien et sur les générations futures.

 

            Greenpeace préconise naturellement la mise en œuvre effective du concept de développement durable: un modèle de gestion des activités humaines qui répond aux attentes des sociétés actuelles, sans hypothéquer les capacités des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Ce concept vise à reconsidérer les enjeux économiques en fonction des contraintes environnementales et des considérations sociales. Cette approche remet en cause la définition même d'un "progrès" qui serait aussi inéluctable que bénéfique. Par exemple la construction d’une centrale nucléaire ne représente aucun progrès puisqu'elle constitue un risque inacceptable et génère des déchets que nos descendants devront gérer pendant des siècles. En revanche, les énergies éoliennes ou solaires constituent de vrais axes de développement pour aujourd'hui et pour demain.

 

Greenpeace base ses actions sur ce qu’elle appelle le principe de précaution, c’est à dire que l’identification d'un risque, réel ou potentiel, pour l'environnement ou la santé publique doit imposer la prudence et conduire à ne pas entamer, ou poursuivre, l'activité générant ce risque. Par conséquent, l'entreprise proposant un produit ou une activité qui ferait potentiellement courir un risque, doit, avant toute chose, apporter la preuve du caractère non-polluant ou non-dangereux de son produit ou de son activité. Cette inversion de la charge de la preuve est indissociable de l'instauration d'un régime de responsabilité imposant à l'entreprise de couvrir les dommages que pourrait générer son activité.

 

De plus parallèlement à tout ça, Greenpeace souhaite garder une totale indépendance tant du point de vue politique que financière. En effet Greenpeace n'est soutenue par aucun parti et n'en soutient aucun. Cependant dans sa mission elle est  amenée à les interpeller tous pour qu'ils prennent en compte les problèmes qu’elle dénonce et qu'ils considèrent les solutions et les pistes de recherche qu’elle repère. Cette indépendance politique repose sur une indépendance financière totale, en effet Greenpeace ne vit que des contributions des particuliers qui ont choisi de soutenir sa démarche. Greenpeace refuse toute contribution

financière venant des entreprises, des collectivités territoriales, des gouvernements, des institutions gouvernementales et intergouvernementales. Cette indépendance structurelle est le gage de sa liberté de parole et d'action, en tous lieux et en toutes circonstances.

 

            Un des grands principes fondateur de Greenpeace est la non-violence. En effet c’est un impératif indissociable de la détermination dans l'action: jamais de dégradation de matériels, jamais de violence envers qui que ce soit. Cette tactique d'interposition des volontaires de Greenpeace pour empêcher une nuisance, imposer un temps d'arrêt pour poser le débat, forcer le positionnement des acteurs, a été inauguré par les fondateurs du mouvement qui se placèrent dans la zone d'essai de la bombe atomique américaine en Alaska. L'efficacité de la confrontation réside dans la détermination des volontaires à faire rempart de leur corps, à mettre en jeu leur propre vie. Renforçant ainsi l’importance du message qu’ils adressent.

 

Enfin, sur la base de ces principes fondamentaux, Greenpeace jouit d’un contre pouvoir. S’imposant ainsi comme une véritable force indépendante de dénonciation et de proposition au service des générations actuelles et futures. Car d'une part, Greenpeace élabore ses positions sur une analyse rigoureuse des problèmes abordés, s'appuyant sur des travaux scientifiques reconnus et des expertises techniques validées. D'autre part, l'organisation porte les revendications de presque 3 millions de membres répartis dans plus de 40 pays considérant qu'il est urgent de changer certaines pratiques industrielles, de faire évoluer les règles et de promouvoir de nouveaux comportements "citoyens".


 

II) SON FONCTIONNEMENT

 

1.  FINANCEMENT ET DEPENSES

 

 

a)  Financement

 

Greenpeace en France est financée à 100% par les contributions de ses adhérents. Pour préserver une indépendance absolue, Greenpeace refuse toutes les subventions publiques et les contributions financières des entreprises. De manière exceptionnelle Greenpeace peut recevoir des financements de fondations privées dans la mesure où celles-ci ne sont pas liées à des intérêts industriels ou commerciaux. 

 

 

Ressources et emplois Greenpeace France en Millions de Francs



 

Ressources

 
 

 

Direct Dialogue

 

Frais de structures et divers

 
 


 

 

Budgets de campagnes et contribution à l’international

 

Collecte de fonds

 
 

 

 

 


Greenpeace publie tous les ans un rapport d’activités réalisées l’année précédente.

En 2000, 17575 adhérents ont rejoint Greenpeace. C'est l'évolution la plus importante dans l'histoire de Greenpeace France! Le nombre d'adhérents a augmenté de 42% entre 1999 et 2000. Cette évolution entraîne une très forte augmentation des dons qui ont progressé de 55%, soit près de 6 MF. Pour 70%, cette augmentation est due à l'arrivée de nouveaux adhérents par le programme Dialogue Direct qui consiste à aller à la rencontre des personnes dans des lieux publics. La contribution de Greenpeace International dans les campagnes ne représente plus que 6% des ressources contre 14% en 99.

  

 

Compte Emplois / Ressources de l'Association Greenpeace France en  2000

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le programme "Première Ligne" consiste à proposer aux adhérents de participer à la constitution d'une réserve financière destinée à débloquer rapidement des fonds en cas de crise environnementale urgente. Ce programme a permis d'avoir une enveloppe supplémentaire de 466 KF qui a financé à plus de 80% les actions sur les catastrophes "Erika" et "Ievoli Sun" qui se sont montées à 577 KF.

 

b) Dépenses

 

Le montant alloué aux campagnes a considérablement augmenté (+36%) en passant de 6576KF en 1999 à 8935KF en 2000 et représente 50% des dépenses. A cela, il faut ajouter la quote-part des ressources réservées à Greenpeace International. Cette contribution a plus que triplé, passant de 227KF à 737KF en 2000. L’objectif pour Greenpeace est de réserver 18% des ressources brutes (de l'année n-2), appliquant ainsi la règle acceptée par tous les bureaux autosuffisants. Les charges afférentes à la collecte de fonds ont baissé de 2 points, en passant de 17% à 15%. Le nombre d'équipes Dialogue Direct a été plus important en 2000 qu'en 1999, entraînant une augmentation de 5 points entre les deux années. Les charges administratives restent stables, 14% du budget         pour 2000 contre 15% en 1999.

 

 

- Campagnes, Actions de terrains.

 

Les campagnes phares restent toujours le nucléaire et les OGM. Ces deux campagnes représentent plus de 53% du budget total des campagnes. La part du nucléaire dans les campagnes a diminué en pourcentage (38,7% en 1999) mais son montant est resté à peu près stable (100000 francs de moins qu'en 1999). Les investissements dans la campagne Energies Renouvelables ont progressé de 300000 francs. Les ressources affectées à la campagne OGM ont augmenté de 700000 francs par rapport à l'année dernière. L'année 2000 a été l'année du développement de la campagne Forêts, en effet la somme allouée à cette campagne a triplé.

 

 

 

- Greenpeace France et Greenpeace International.

 

La situation financière de Greenpeace France continue de s'améliorer. L'augmentation des ressources constatées cette année (+55%) devrait continuer en 2001. L'indépendance financière du bureau français lui a permis de verser en 2000 une quote-part plus importante de ses recettes (9% des ressources 1998, soit 737 KF) à l'organisation internationale. Pour rappel, ce versement effectué par tous les bureaux autosuffisants permet le financement de la structure internationale pour les quatre activités suivantes :

 

-     La gestion des moyens utilisés en commun par l'ensemble des bureaux : flotte des navires, outils de communication.

 

-     Le travail de lobbying au niveau international : le suivi des conventions internationales.

 

-     L'aide financière aux bureaux situés dans des régions écologiquement cruciales mais ne pouvant assurer seuls toutes leurs ressources : Brésil, Chili, Mexique, Russie, Chine, Inde, Asie du sud-est (Thaïlande)…

 

-     L'animation de campagnes internationales en nommant des chargés de mission internationaux, en donnant un appui spécifique à certains bureaux dans le cadre de ces campagnes, comme ce fut le cas en 2000 en France, pour le nucléaire et pour les campagnes OGM et Forêts.

 

 


 

2.  CONDUITE DES CAMPAGNES

 

 

En évoquant la mobilisation des militants de Greenpeace, on pense immédiatement aux zodiacs vrombissant, aux activistes suspendus aux cheminées d'usines ou enchaînés aux grilles des entreprises polluantes. En réalité la conduite d’une campagne se décompose en cinq étapes.

 

Tout d’abord la campagne commence par une enquête. Cette composante est le préalable indispensable, car s'il est nécessaire de dénoncer, il est essentiel d'expliciter le raisonnement qui conduit à considérer que telle industrie, tel produit, tel accord porte préjudice à l'environnement et à la santé publique. Quand le jeu du pouvoir est de gommer toute contradiction pour tenter d'imposer une solution unique, le rôle des contre-pouvoirs est de mettre en évidence les éléments contradictoires qui doivent être portés au débat, pour que soient considérés l'impact environnemental global et les intérêts des générations futures. Ce travail continu d'élaboration de l'argumentaire permet de mieux cerner les enjeux d'une campagne et de faire progresser la position de Greenpeace en fonction de l'évolution du contexte. Si Greenpeace n'est ni un bureau d'étude, ni un centre de recherche, ses investigations s'appuient sur différents travaux scientifiques et enquêtes techniques, préexistants ou commandés par l'organisation à des centres de recherche indépendants.

 

Puis ensuite il y a une étape de propositions et de concertation. Ce temps correspond à une démarche plus prospective. Au delà de l'opposition à certains procédés industriels ou certaines orientations politiques préjudiciables pour l'environnement, la responsabilité citoyenne impose d'identifier des pistes possibles pour résoudre les problèmes repérés et proposer des solutions alternatives ou des pistes de recherches. Greenpeace n'entend pas prendre à sa charge le développement de solutions industrielles ou la commercialisation de produits alternatifs. La mise au point technologique et le développement commercial de ces initiatives reste de la responsabilité des acteurs industriels et des décideurs politiques.

 

La troisième étape est l’information et la pression. En effet il s’agit dans un premier temps d'informer le public des risques que présentent certaines options industrielles, économiques et politiques, risques que les décideurs tendent le plus souvent de minimiser. L'information est le préalable indispensable à la mobilisation citoyenne. L'engagement des individus, associés à une cause, contribue à la construction du rapport de force qui, tôt ou tard, obligera les dirigeants à considérer les arguments des défenseurs de l'environnement. Il s'agit ensuite de faire pression sur les décideurs, élus, responsables administratifs ou chefs d'entreprises afin qu'ils prennent mieux en compte ces revendications. Il faut donc expliquer, convaincre et contrer les pressions d'autres groupes politiques, économiques ou industriels qui, défendant leurs intérêts de profits et de pouvoir, font également pression sur ces décideurs. Les motivations de Greenpeace sont d'un tout autre ordre : préserver les grands équilibres écologiques et défendre les intérêts des générations futures. Ce travail revêt plusieurs aspects : rencontre avec les collaborateurs des cabinets ministériels, participation aux réunions de concertation avec les administrations centrales, informations et débats avec les élus et les partis politiques, participation aux auditions dans le cadre des commissions parlementaires, confrontations avec les dirigeants d'entreprises. Sur la scène internationale,

Greenpeace bénéficie d'un poste d'observateur dans le système des Nations Unies et, à ce titre, participe activement aux négociations des accords internationaux en intervenant en particulier lors des phases préparatoires à l'élaboration des textes. Leur totale indépendance constitue, dans ces négociations, un atout majeur.

 

Ensuite, généralement suit à cela une action en justice. En effet il n’est  pas rare que des règlements ou des lois, constituant de bons instruments de protection, soient ignorés ou bafoués par des industriels peu scrupuleux ou des gouvernements peu regardants. L'action en justice peut tendre à conforter certains instruments réglementaires dont l'intérêt est reconnu. Elle peut également contribuer à construire une jurisprudence permettant de faire progresser le droit pour mieux prendre en compte les évolutions récentes des pratiques industrielles ou mieux cerner des risques nouveaux. Le recours juridique peut également être nécessaire pour obtenir par voie de justice, des informations que les industriels ou les gouvernements refusent de communiquer dans le seul but de protéger des pratiques inacceptables voire illégales.

 

Et enfin la campagne se termine généralement par une confrontation, car il est la plupart du temps indispensable de forcer le débat, d'obliger les acteurs à reconnaître leurs méfaits et d'imposer la prise en compte de certaines considérations. Les actions de confrontation n'ont d'autre objectif que de dénoncer des pratiques cachées, de signifier l'urgence du changement, de forcer les décideurs à imaginer d'autres voies. L'interposition physique démontre qu'il est possible de faire cesser une nuisance. Cette transgression citoyenne de l'ordre établi constitue parfois un acte illégal. Elle est pourtant légitime, le fait dénoncé étant une agression bien plus grave allant à l'encontre de l'intérêt général. La confrontation non violente exacerbe le rapport de force. L'engagement physique dans la confrontation, toujours non violente, souligne la détermination des demandeurs. Le relais médiatique de la confrontation participe évidemment, à la construction du rapport de force : le fait dénoncé ne peut plus être ignoré. La concertation peut alors être relancée et permettre de trancher entre différentes options.

 

 


 

3.  GREENPEACE EN FRANCE

 


            A la fin de l'année 1977, une poignée d'individus ouvrent les premiers bureaux européens de Greenpeace dont celui de Paris. Au début des années 1980 est initiée la campagne contre le retraitement des combustibles irradiés à La Hague. C'est aussi à cette époque que Greenpeace relance ses expéditions pour protester contre les essais nucléaires en Polynésie Française. En 1983, les militants de Greenpeace France révèlent la disparition de 41 fûts de déchets toxiques. C'est le début de l'affaire de Seveso, engageant l'organisation sur le sujet du commerce international de déchets toxiques. Le 10 juillet 1985 en Nouvelle-Zélande, les services secrets français coulent le Rainbow Warrior. Tandis que, dans le monde entier, la solidarité de l'opinion publique est immense, en France, une incroyable campagne de désinformation est orchestrée par les services secrets. La situation devient insoutenable et Greenpeace France est contrainte, deux ans plus tard, de fermer son bureau. Enfin en 1989, dans un contexte plus "calme", une nouvelle équipe relance l'activité de l'organisation en France en développant les activités sur le nucléaire, les toxiques et la biodiversité.
Aujourd’hui, le bureau français de Greenpeace est en pleine expansion, il dépasse les 50 000 adhérents en avril 2001.





















Constitué en association à but non-lucratif (loi 1901), Greenpeace France compte 30 salariés et disposait d'un budget d’environ 18 millions de Francs en 2000.

 

 

III) LES CAMPAGNES

 

1.  NUCLEAIRE

 

 

L’un des terrains sur lequel se bat activement Greenpeace est le nucléaire. En effet Greenpeace est pour une politique énergétique alternative, basée sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables, correspondant à un véritable développement durable. Or le nucléaire ne répond pas à ces critères. Les arguments avancés par Greenpeace pour dénoncer l’utilisation du nucléaire sont nombreux.

 

            Le nucléaire, c’est avant tout dangereux. En effet le nucléaire civil entraîne des pollutions radioactives, un risque permanent d'accident (Tchernobyl en est le douloureux exemple) et laisse la voie ouverte à la prolifération d'armes nucléaires. Les conséquences d'un accident sont difficiles à évaluer, nous ne pouvons nous référer qu'au dramatique accident de Tchernobyl.

 

            Le nucléaire est également coûteux et inutile. C'est une réalité admise par tous, l'électricité nucléaire n'est pas compétitive économiquement et ce malgré les nombreuses subventions qui lui sont allouée. Et le nucléaire ne participe qu'à hauteur de 6 % au bilan énergétique mondial. Trop grandes, trop chères, les centrales électronucléaires ne sont pas adaptées aux besoins énergétiques.

 

          

  De plus, toute activité génère des déchets, en cela, les installations nucléaires sont des industries classiques. Toutefois, leur originalité tient à plusieurs éléments :

- Les déchets produits peuvent rester nocifs pendant des siècles, des millénaires, voire des millions d'années ;

- Aucune solution de stockage définitif n'a pu être trouvée en plus d'un demi-siècle d'existence de l'industrie nucléaire ;

- Le retraitement du combustible usé répartit la radioactivité dans de plus grands volumes (en rejetant une partie dans l'air ou la mer).

Les déchets radioactifs proviennent principalement des centrales nucléaires et des activités militaires. Il en existe de nombreux types, classés selon leur activité et leur durée de vie. On estime à 1,4 millions de mètre cube le volume des déchets à vie courte en l'an 2000, et à 6400 mètre cube celui des déchets à vie longue mais ces chiffres restent imprécis. L'enfouissement en profondeur des déchets hautement radioactifs présente un risque inacceptable pour les générations futures. L'enfouissement expose le sous-sol, et donc les eaux souterraines à une contamination radioactive incontrôlable.

 

 

 

Le retraitement, méthode chimique de séparation des constituants du combustible usagé, se veut être une solution pour recyclage du combustible usagé. En réalité le retraitement du combustible usagé est tout d’abord polluant, il entraîne de nombreux rejets radioactifs gazeux et liquides dans la nature. Ensuite il est inutile, la France avait décidé de se doter d'une unité de retraitement afin de produire du Plutonium à des fins militaires et du combustible pour les surgénérateurs tels que Superphénix. Ces deux usages étant désormais proscrits, EDF se voit dans l'obligation d'utiliser le Plutonium dans ses centrales sous forme de mélange avec de l'Uranium. Ce nouveau combustible coûte beaucoup plus cher, entraîne une usure prématurée des réacteurs et pose des problèmes de sûreté. Et enfin il est dangereux, la fabrication de Plutonium et son transport créent un risque de détournement vers des usages militaires ou terroristes. De plus, la multiplication des transports de produits radioactifs augmente les risques d'accident. C’est donc pour toutes ces raisons que Greenpeace demande l'arrêt du retraitement des combustibles usagés français et étrangers. Et fait des campagnes de mesure pour mettre en évidence l'ampleur des pollutions autour des installations de retraitement de La Hague et demande la mise en place d'un suivi épidémiologique systématique des populations environnantes.

 

Greenpeace s’oppose à la proposition du Pentagone d’un système national de défense antimissile (NMD-National Missile Defense) ou projet "Guerre des Etoiles". En effet, ceci déclencherait une nouvelle course à l’armement nucléaire et mettrait à mal le processus de désarmement international. En outre, un système de défense national par missile est inutile. Greenpeace demande au Président Bush d’abandonner le projet de "Guerre des Etoiles" et d'adopter une politique dynamique, suffisante pour enfin procéder au désarmement nucléaire.

 

Qu’est-ce que le dispositif de la "Guerre des Etoiles" ?

Le système national de défense par missiles (National Defense Missile-NMD) ou "Guerre des Etoiles" est la dernière version d’une grande série d’efforts menés par le Pentagone pour contrer les missiles dirigés vers le territoire des Etats-Unis.

 

Un des éléments fondamentaux dans les efforts de non-prolifération du nucléaire est le développement de sources d’énergie non-nucléaires. Par exemple, la Corée du Nord a pu renoncer récemment à un programme de réacteurs, capables de produire du plutonium utilisable pour les armes nucléaires, en faveur de sources d’énergie alternatives grâce au rassemblement d’un groupe de pays qui les ont financées.

 

Les revendications de Greenpeace sont donc :

- Mise en place d'un programme de sortie rapide du nucléaire faisant appel aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique.

- Arrêt du retraitement (de la séparation du Plutonium), tant pour les combustibles français qu'étrangers.

- Arrêt de tout programme de stockage souterrain des déchets radioactif.

- Désarmement nucléaire total.


 

2.  LE CLIMAT

 

 

 

L’approvisionnement énergétique est sans aucun doute l’un des enjeux majeurs du 21ème siècle. Les sources d’énergie actuellement utilisées présentent de grands risques environnementaux et sociaux.

 

Un des grands changements climatiques dus aux énergies utilisées actuellement, comme le charbon ou le pétrole, est l’augmentation de la température du globe par le biais d’un phénomène appelé effet de serre : l’accumulation de certains gaz dans l’atmosphère piège une partie croissante du rayonnement solaire et la température à la surface de la terre s’élève. Ce changement climatique, beaucoup plus rapide que ceux connus auparavant par l’humanité, pourrait déboucher sur des catastrophes naturelles en nombre croissant (tempêtes, incendies de forêt, montée du niveau des océans, désertification…) débouchant elles-mêmes sur des problèmes économiques et sociaux immenses.

 

Ces menaces ne sont pas à prendre à la légère et les premiers signes se font déjà sentir, c’est pourquoi des mesures concrètes à très grande échelle doivent être prises rapidement pour contrer ce processus.

Depuis quelque années, la propagande pro nucléaire a un peu abandonné les arguments économiques pour se découvrir de multiples vertus écologiques : le nucléaire serait la solution à l’effet de serre. Pourtant une telle option n’est ni possible ni souhaitable. En effet pour avoir un impact significatif sur les émissions de gaz à effet de serre, il faudrait multiplier le nombre de réacteur très rapidement, car le nucléaire ne représente que 6% de la consommation mondiale d’énergie. Plusieurs problèmes se posent : où les construire ? Comment les financer ? Que faire des déchets ?

 

 

 De plus le nucléaire ne produit que de l’électricité ce qui n’a aucun impact sur certains secteurs comme les transports, où l’énergie prédominante est le pétrole. C’est d’ailleurs le secteur des transports qui présente l’accroissement le plus rapide de ses émissions de gaz à effet de serre et qui représente un enjeu majeur pour les décennies à venir.   

 

Seul un développement rapide des énergies renouvelables permettrait l’arrêt de ces bouleversements climatiques. Ces énergies sont toutes les énergies qui, depuis toujours, viennent en abondance du soleil, du vent, de l’eau et de la biomasse végétale. Pourtant la France contrairement à ses voisins européens, continue à accumuler du retard dans ce domaine, bien que en plus d’être intéressantes sur le plan écologique, ces énergies renouvelables le sont aussi sur le plan de l’emploi car ce sont des moyens de productions décentralisés et adaptés aux ressources locales. Elles font donc appel à une main d’œuvre de proximité et souvent à des professions préexistantes.

 

 

 

 

 

 

 

3.  LES OGM

 

 

Les manipulations génétiques offrent de multiples possibilités. Elles permettent par exemple d’obtenir un soja qui ne craint pas les pesticides ou du maïs résistant aux insectes nuisibles. Logique donc que scientifiques et industriels les convoitent ou même les exploitent. Mais cette technique, qui n’en est encore qu’à ces débuts, n’est pas sans risques. Certains dangers sont déjà identifiés, d’autres sont prévisibles, tous pouvant s’avérer catastrophiques pour l’environnement et éventuellement pour la santé publique.

C’est pourquoi, depuis plusieurs années, Greenpeace mène des campagnes contre la dissémination des organismes génétiquement modifiés, plus particulièrement des cultures transgéniques, dans l’environnement. Car au bout du compte, ce sont ces dernières qui exposent notre environnement à des risques irréversibles, avant d’atterrir dans nos assiettes…

 

1) Qu'est-ce qu'un OGM?

 

Un OGM (Organisme Génétiquement Modifié) est un organisme vivant qui a été modifié  par l'homme en manipulant son identité génétique. Les techniques très récentes du génie génétique permettent de prélever un ou plusieurs gènes de n'importe quel organisme vivant (virus, bactérie, végétal, animal) pour l'insérer dans le patrimoine génétique d'un autre organisme afin de le doter de propriétés que la nature ne lui a pas attribuées. A la différence des techniques antérieures d'amélioration des variétés agricoles, la transgénèse permet de franchir la barrière entre les espèces. Elle construit de nombreux organismes vivants jusqu'à maintenant inconnus de la nature et de l'homme et qui sont disséminés dans notre environnement.

 

2) Que veut Greenpeace?

 

Greenpeace s'oppose aux disséminations d'OGM dans l'environnement car :

- Les risques écologiques sont irréversibles et encore très mal évalués:

> Perte de biodiversité. En effet, l’arrivée de plantes transgéniques intensifie la tendance à l’uniformisation des cultures. Celle-ci est d’autant plus grave que, pour par exemple résister aux épidémies d’insectes nuisibles, les agriculteurs ont besoin d’un large éventail génétique de leurs plantes, y compris des variétés qui ne sont pas forcément intéressantes ou à haut rendement, mais qui peuvent résister à des conditions difficiles. Introduire des OGM dans la nature, c’est lancer une véritable bombe à retardement contre la biodiversité. 

> Augmentation de l'utilisation des pesticides : Certaines plantes génétiquement modifiées pour résister à des herbicides ont été développées, ce qui permet aux agriculteurs de pulvériser leurs champs et de détruire les mauvaises herbes, sans mettre en danger la culture elle-même. Ces herbes vont donc êtres aspergées par le même herbicide, ce qui va rendre les mauvaises herbes plus résistantes. Il faudra donc utiliser des herbicides plus toxiques…

> Développement de souches de résistance parmi les  insectes et plantes nuisibles. Certaines sont conçues pour résister aux insectes. C’est le cas du fameux maïs de Norvatis. Par insertion d’une version synthétique du gène de la bactérie Bacillus Thuringiensis (Bt), la plante produit ses propres toxines Bt lui permettant de combattre la pyrale, un insecte ravageur. Mais déjà on s’interroge sur l’apparition, chez cet insecte, de souches de résistances… Et dans quelques générations de pyrale, le maïs « miracle » risque de devenir inefficace…Et qu’en est t-il des champs et des cultures situés à proximité ?

 

> Transfert de gènes à d'autres espèces et apparition d'espèces envahissantes. Les OGM peuvent transmettre leurs gènes à des plantes conventionnelles de la même espèce ou à des espèces sauvages apparentées, avec toutes les inquiétudes que cela suscite pour les agriculteurs traditionnels et « bio » dont les champs sont à proximité.

> Apparition d’espèces envahissantes. Lorsque les cultures transgéniques possèdent un avantage compétitif par rapport aux cultures sauvages naturelles, certaines de celles-ci pourraient disparaître et des perturbations écologiques majeures pourraient avoir lieu.

> Effets sur les espèces non ciblées. En effet, d’après la revue « Nature », le pollen produit par le maïs Bt est susceptible de tuer les larves du papillon Monarque, un insecte essentiel pour la conservation des espèces.

Notre écosystème entier est menacé. Les cultures transgéniques présentent bon nombre de risques et, qui plus est, elles « contaminent » les cultures dites traditionnelles et menacent les insectes bénéfiques, sans oublier qu’elles « atterrissent au bout du compte dans nos assiettes!

- Les risques sanitaires à long terme sont très mal connus: risques d'allergies, augmentation des résistances aux antibiotiques actuels…

-  Le vivant (les semences, les plantes ou leurs génomes) n'est pas une marchandise brevetable au bénéfice de quelques multinationales.

 

3) Des OGM dans notre assiette?

 

Actuellement, les consommateurs ne disposent donc pas de l'information nécessaire pour choisir, en connaissance de cause, le contenu de leur alimentation. Les OGM peuvent se retrouver par deux voies distinctes dans notre alimentation: par le biais des produits destinés à l'alimentation humaine et par le biais de l'alimentation des animaux d'élevage que nous consommons. Les produits issus de l'agriculture biologique (logo "AB") sont exempts d'OGM. Ces listes sont élaborées en fonction de la position des fabricants. 60 à 80% des OGM pénètrent à notre insu dans la chaîne alimentaire via l'alimentation des animaux d'élevage. Le secteur de l'alimentation animale concerne actuellement l'essentiel du marché des OGM.

 

A l'heure actuelle, il n'y a pas de règlement européen concernant l'utilisation ou l'étiquetage des OGM dans l'alimentation animale. Il n'est pas obligatoire de mentionner la présence d'OGM sur l'étiquetage des denrées destinées aux élevages, ni sur l'étiquetage des produits issus de ces animaux ayant consommé des OGM.

 

A l'heure actuelle, des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) peuvent se trouver dans les produits dérivés du maïs et du soja (farines, protéines, amidon, huiles, lécithine, maltodextrine, sirop de glucose, dextrose, etc.). Le maïs doux en grains, en provenance d'Europe, n'est pas transgénique. Les ingrédients BIO portant la mention "AB" sont exempts d'OGM. Le Règlement européen impose l'étiquetage des produits à base de maïs ou de soja transgénique.

 

Depuis le 10 avril 2000, les fabricants ont obligation de faire figurer sur les emballages de leurs produits la mention "issu de maïs/soja génétiquement modifié" lorsque les ingrédients de ces produits contiennent plus de 1% de maïs ou de soja génétiquement modifiés ou lorsque les additifs ou arômes de ces produits sont issus de maïs ou de soja génétiquement modifiés. Un certain nombre de produits, dans lesquels l'ADN modifié ou la protéine ont disparu du fait de la transformation (comme les huiles), sont dispensés de l'obligation d'étiquetage.


 

4.  LES FORÊTS

 

 

Près de 80% des forêts primaires de la planète ont déjà disparu. Toutes les deux secondes, une forêt primaire, de la taille d'un terrain de football, disparaît. Les forêts sont un biotope essentiel pour des milliers d'espèces végétales et animales, elles abritent d'innombrables populations indigènes. A elles seules, les forêts tropicales rassemblent entre 50 et 90% de la faune et flore des terres émergées. De nombreuses régions de forêts primaires font actuellement l'objet d'une exploitation forestière à grande échelle. Si aucune mesure n'est prise rapidement, le monde va perdre une grande part de son héritage biologique et culturel.

Au Brésil, en France et partout ailleurs dans le monde, Greenpeace combat l’exploitation destructrice des forêts primaires anciennes.

 

-          forêts primaires détruites

-          forêts primaires toujours intactes

 

La destruction de la forêt amazonienne et africaine se fait à une vitesse alarmante. Au rythme de la destruction actuelle, il n’y aura plus de forêts primaires africaines d’ici cinq à dix ans. Après l’Amazonie, la forêt africaine est la seconde plus grande forêt tropicale du monde. 20 % de la surface de forêt tropicale encore intacts se situent dans le " Bassin du Congo " (au sud - est du Cameroun).

 En Afrique, on peut recenser plus de 200 espèces ligneuses qui poussent sur 1000 mètres carrés soit une fois et demie plus d’espèces que sur l’ensemble du territoire français. Il y existe une biodiversité unique au monde : 16 espèces de singes, dont deux primates : le chimpanzé et le gorille des plaines.

 

 

Greenpeace se bat car la forêt est primordiale pour la stabilité globale du climat. Mais aussi pour les Pygmées en Afrique qui sont les principales victimes de l’exploitation forestière au Cameroun, ils ne peuvent vivre que dans une forêt intacte. D’après les estimations, environ 3 400 Pygmées Bakolas vivent dans le sud-ouest et 40 000 Pygmées Bakas dans les forêts équatoriales du sud et du sud-est du Cameroun. Les droits des Bakas sont totalement niés dans la nouvelle législation forestière, leurs droits territoriaux ne sont pas encore reconnus.


 

Tout comme les droits des Deni en Amazonie. Aujourd’hui Greenpeace lutte pour que le gouvernement brésilien signe le décret qui légalise le travail de démarcation déjà effectué, afin de protéger officiellement leurs terres de l’exploitation forestière illégale.

 

a) Une destruction programmée :

 

L’exploitation forestière constitue la principale menace pour la survie de la forêt africaine. Prêt de 60 % des coupes de bois au Cameroun se font en toute illégalité. La consommation mondiale de bois va augmenter de 26 % d’ici 2010. La majeure partie de ce commerce mondial est détenue par un petit nombre de multinationales. En Amazonie, selon les dernières informations de Greenpeace, plusieurs compagnies profitent des plans de gestion forestière existants aux abords des terres indiennes, dans la zone appelée " Terra do Meio ou Terre du Milieu ", pour mettre en place leurs activités de coupes illégales sur le territoire voisin des Kayapo. La France est le premier importateur de bois tropical en Europe. La majorité de ce bois est destiné au secteur de la construction française : magasins de bricolage (Leroy Merlin, M. Bricolage, etc.) et négociants de bois (Point P, Pinault, etc). Des compagnies forestières géantes d’Asie, d’Europe ou d’Amérique du Nord – certaines ayant déjà épuisé les ressources forestières de leur pays – concentrent maintenant leur énergie et leur équipement dans des zones encore intactes de la forêt amazonienne. Les huit plus importantes compagnies forestières, basées dans les Etats du Para et d’Amazonas ont obtenu des concessions forestières de la taille du Brésil (23000km²). En 1997, ces géants de l’industrie forestière ont investi près de 100 millions de dollars en Amazonie.

 

b) Recommandations de Greenpeace :

 

Pour sauver la forêt africaine, les industriels et le gouvernement doivent cesser d’acheter du  bois aux entreprises qui participent à la destruction de la forêt primaire africaine, s’approvisionner exclusivement auprès de fournisseurs qui sont écocertifiés par le FSC (Forest Stewardship Council), seul label reconnu par les associations écologistes. Le gouvernement brésilien doit prendre des mesures urgentes pour stopper l’exploitation illégale, l’exploitation forestière de type minier et faire la promotion de pratiques forestières écologiques. Le gouvernement brésilien doit réaliser une étude, Etat par Etat, de la filière forêt bois en Amazonie. Cette étude doit comprendre des données sur la taille, la capacité, le matériel, les zones d’opération, les zones avec un plan d’aménagement, les propriétaires et le nombre d’employés de chaque entreprise. Les compagnies qui exploitent actuellement dans des forêts anciennes fragmentées, doivent obtenir une certification du Forest Stewardship Council (FSC) montrant que les écosystèmes forestiers sont encore intacts et non significativement altérés.

 

 


 

5.  LES OCEANS

        

 

Notre planète est à 70% recouverte de mers et d'océans. Depuis toujours, l'homme a exploité les ressources marines. Aujourd'hui pourtant, cette tradition s'est mutée en une colossale industrie mondiale capable de modifier radicalement l'équilibre naturel des écosystèmes marins…


            Greenpeace agit sur différents domaines concernant les océans. Il lutte à la fois contre la surpêche et contre la chasse de certains cétacés.


            Voici quelques années, Greenpeace tirait la sonnette d’alarme et dénonçait le problème de la surexploitation des océans du monde entier, un problème qui grandit chaque jour un peu plus. Les pêcheurs utilisent des techniques de pêche peu sélectives, comme les filets dérivants, les sennes tournantes et autres, ils capturent des espèces non ciblées. Accentuant leur caractère destructeur, ces techniques sont souvent employées à très grande échelle. Par ailleurs, les moyens de contrôle de l'activité de pêche (localisation des prises, respect des procédures de conservation lors de l'utilisation des techniques de pêche...) sont limités et il n'y a pas d'observateur sur chaque navire pour faire respecter les règles. Résultat, le gaspillage est énorme. Tous les ans, les flottes industrielles prélèvent en moyenne 27 millions de tonnes de poissons non ciblés. 25% des poissons pêchés dans l’année sont rejetés morts par-dessus bord.

            Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), 70% des pêcheries mondiales sont soit en état de surexploitation, soit en état d’exploitation maximale, soit complètement épuisées. La situation est telle que aujourd’hui, malgré une flotte de pêche de plus en plus performante, les captures diminuent du fait de la surpêche qui détruit la majorité des stocks de poissons.


            La surpêche n'a pas d'avenir. En 1995, le monde semblait enfin avoir compris le problème: lors de la Conférence sur les Pêches de la FAO, les ministres présents ont adopté le "Consensus de Rome sur les Pêches Mondiales" qui décrit le problème de la surpêche. Il démontre notamment que la surcapacité de la flotte de pêche industrielle rend impossible toute forme de gestion durable des ressources marines. Parallèlement, les ministres présents ont appelé leurs gouvernements et les organisations internationales responsables de la gestion des pêches à agir rapidement. Malheureusement, les nations n'ont pas transformé leurs belles paroles en actes. Les flottes n'ont ni diminué en taille, ni en capacité de pêche. En fait, cette dernière augmente toujours plus.


            Greenpeace s’intéresse aussi à la disparition des cétacés (baleine grise, baleine franche australe, rorqual commun, dauphin…). En effet, les baleines jouent un rôle essentiel dans l’écosystème marin et, comme les autres espèces qui peuplent les mers et les océans, elles sont touchées par des menaces environnementales. Depuis plus de 25 ans GreenPeace dénonce et s’oppose aux flottes de chasse baleinière et à la volonté des pays chasseurs d’augmenter toujours plus leurs profits (et donc leur nombre de victimes…).


            Actuellement deux nations, le Japon et la Norvège, persistent dans l’exploitation baleinière commerciale. Malgré les incessantes condamnations de la communauté internationale, des centaines de baleines sont massacrées chaque année. A la suite de l’effondrement des stocks, les pays baleiniers ont créé un organe international de gestion de

cette chasse : la Commission Baleinière International (CBI) au sein de laquelle, depuis plus de cinquante ans, une trentaine de pays décident, chaque année, du sort des grands cétacés.


            La CBI est actuellement la seule convention internationale compétente en matière de cétacés. Née du regroupement de chasseurs, elle est devenue au fil des années un organe de protection avec ses failles, ses faiblesses, mais un outil quand même. Son champ d'action n'inclut pas les petits cétacés (qui ne bénéficient actuellement d'aucune protection internationale) mais de nombreuses ONG travaillent dans le sens d'une CBI pour tous les cétacés, grands et petits. Cela permettrait peut-être de réduire le nombre de prises intentionnelles et accidentelles de ces animaux.

Elle ne peut prendre aucune sanction contre ses membres, même s'ils enfreignent le règlement. Elle peut seulement signaler par des résolutions telle ou telle infraction. Par contre chaque pays membre peut prendre des sanctions diplomatiques ou économiques à l'encontre de pays ne respectant pas les décisions adoptées par la commission. Cette commission se réunit chaque année pour sa séance plénière dans un pays différent. En 2001 elle s’est tenue à Londres et en 2002 elle devrait se tenir en Nouvelle Zélande.

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

  

Comme nous l’avons vu dans ce projet, Greenpeace est une organisation très active dans tous les secteurs liés à l’environnement. Implantée à travers le monde, ses domaines de prédilection sont le nucléaire, le climat, l’énergie, les OGM, les forêts et les océans. Et bien qu’elle soit financée totalement par les contributions de ses adhérents, elle n’hésite pas à s’opposer aux plus grands groupes économiques et aux gouvernements les plus puissants. Greenpeace a su se mettre en avant sur un plan international grâce à la médiatisation de  diverses actions effectuées à travers le monde.

 

Le travail que nous avons effectué lors de la confection de ce mémoire, nous a permis de prendre conscience de tous les problèmes économiques liés aux dérives de certaines entreprises et de certains gouvernement. A présent, nous connaissons mieux les différents problèmes écologiques de notre monde, même ceux qui ne sont pas surmédiatisés. Personnellement, nous cautionnons la plus part des action de Greenpeace bien que certaines nous sembles un peu trop utopiques, comme par exemple l’abolition totale du nucléaire en dépit des énergies renouvelables. En revanche, comme eux, nous sommes convaincu que la sauvegarde de notre planète dépend du comportement de chacun.


 

QUESTIONNAIRE


 


 


 


 


Au vu de ces résultats, nous pouvons tout d’abord constater que beaucoup de personnes interrogées connaissent assez bien Greenpeace. Cependant leurs opinions varient sur leurs actions. Tout le monde n’adhèrent pas totalement à leurs idées.

 

SOURCES

 

 

- www.greenpeace.org

 

- Magazines trimestriels Greenpeace n° 45-46.

 

- Rapport d’activité 2000.